Prévention routière: Responsabilité des diacres et des prêtres, éducateurs et acteurs

Une réflexion de Mgr Georges Gilson

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ROME, Mardi 17 juillet 2002 (ZENIT.org) – « Prévention routière et responsabilité des diacres et des prêtres, éducateurs et acteurs »: le site de la conférence des évêques de France (cef.fr) propose cette réflexion de Mgr Georges Gilson, évêque de Sens et Auxerre, sur la conduite automobile, publiée dans le SNOP 1121, de juillet 2002. « La passion de la vitesse et la pulsion de la puissance doivent toujours être maîtrisées », insiste Mgr Gilson qui en appelle à la « responsabilité » de tout conducteur sur les routes des vacances. Il invite à « écarter deux dangers graves : l’alcool et la vitesse « .

– Réflexion de Mgr Gilson –

« Le mardi 3 juin, les diacres, les prêtres et moi-même, avons fait une expérience originale. J’avais sollicité le concours de la gendarmerie d’Auxerre. Le colonel Jean-Michel Olivieri avait donné son accord ; il a participé à la rencontre et l’a animée. Une quarantaine de mes confrères ont répondu à l’invitation de passer un après-midi à la caserne de gendarmerie. Le thème de travail : « Prévention routière et responsabilité particulière des diacres et des prêtres comme éducateurs et acteurs ».

« La voiture, comme la moto et autres engins motorisés, est un objet magnifique. Techniquement – même esthétiquement – remarquable. Mais c’est un objet remis entre nos mains. Pour le meilleur et pour le pire. Certes, il y a des conditions d’infrastructure et d’organisation routière qui ne dépendent pas immédiatement du conducteur. Mais celui-ci est responsable de sa conduite. Et, de plus, il est responsable des autres : sa famille et ses amis qu’il a accueillis dans son véhicule, les passants et les autres chauffeurs.

« Je veux, à l’occasion des vacances, lancer un appel fort : que la raison l’emporte toujours sur la passion. La raison du cœur doit seule habiter le conducteur ; la passion de la vitesse et la pulsion de la puissance doivent toujours être maîtrisées.

« Et pour être toujours maître de cet « objet » qu’est l’automobile, il faut écarter deux dangers graves : l’alcool et la vitesse. Trop d’accidents, souvent mortels, sont le résultat de ces péchés contre soi-même et contre ses prochains. Oui, des « péchés mortels ».

« La conclusion du refus, trop souvent exprimé, du respect des règles de conduite que la loi impose justement par le Code, est celle-ci : les responsables de la circulation routière demandent que soient « criminalisées » les infractions graves et qu’elles relèvent du pénal et non de la correctionnelle. Cela aurait pour conséquence le retrait immédiat du permis de conduire et de la jouissance de la voiture avec, bien sûr, en plus amendes lourdes et prison. Nous serions au sens juridique des « criminels ». Nous ne devons pas en arriver là… Il faut réagir en changeant la conduite de tous les automobilistes. Certes, il faut réprimer ; mais surtout il faut éduquer. Conducteurs, devenez éducateurs !

« J’aurais souhaité que tous les automobilistes assistent à notre séance de travail à la gendarmerie d’Auxerre. Ils auraient appris beaucoup. Plus encore, ils auraient compris le travail souvent épuisant de celles et ceux qui, sur le bord des routes, veillent sur nous… À la peur du gendarme, ils auraient ajouté un sentiment de reconnaissance et de gratitude. Heureusement qu’ils sont là pour nous servir !

« Occasion pour moi de leur dire en votre nom à tous : merci ».
© SNOP

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ZENIT Staff

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