CITE DU VATICAN, Dimanche 14 juillet 2002 (ZENIT.org) – Au moment où le Parlement examine un projet de loi visant à interdire la recherche sur les cellules souches embryonnaires, les évêques catholiques de Corée du Sud demandent au gouvernement de tout mettre en œuvre pour la reconnaissance de la dignité de la vie humaine et le respect de la vie, explique la revue des Missions étrangères de Paris, « Eglises d’Asie » (EDA), dans son édition du 15 juillet (eglasie.mepasie.org).
L’Eglise en Corée du Sud a demandé au gouvernement de tout faire pour que la dignité de la vie humaine soit reconnue et défendue à l’heure où le Parlement délibère d’un projet de loi visant à interdire la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Dans une lettre datée du 21 juin et adressée au ministre de la Santé et de l’Aide sociale ainsi qu’au ministre de la Technologie et de la Recherche scientifique, Mgr AndrewYeom Soo-jung, évêque auxiliaire de Séoul, a rappelé la position de l’Eglise sur les recherches et les expérimentations conduites à partir d’embryons humains. « Les recherches sur les cellules souches embryonnaires à partir d’embryons humains sont autant d’agressions directes contre la vie humaine puisque ces prélèvements de cellules tuent des embryons vivants », explique-t-il, soulignant ainsi que de telles expérimentations « soulevaient de très graves problèmes moraux ».
L’Eglise catholique reconnaît l’importance des sciences de la vie. Cependant, la mise en danger de la vie humaine au nom du développement scientifique ne saurait être tolérée, a expliqué Mgr Yeom, également vicaire épiscopal chargé des affaires sociales de l’archidiocèse de Séoul.
De nombreux biologistes sud-coréens ont demandé au gouvernement l’autorisation de poursuivre des recherches sur les embryons, allant jusqu’à demander la possibilité de cloner des embryons humains dans l’espoir de trouver des moyens de lutter contre le cancer, le diabète ou les maladies de Parkinson et d’Alzheimer.
Le gouvernement a déjà présenté au mois de juin 2000 un projet de loi qui, dans son principe, interdit le clonage et les recherches sur l’embryon humain, mais ce projet de loi est toujours en attente à l’Assemblée nationale. Mgr Yeom a suggéré que les biologistes conduisent leurs recherches à partir de cellules souches issues de personnes adultes et non d’embryons. Il a cité Jean-Paul II et son encyclique de 1995 « L’Evangile de la vie » (Evangelium Vitae) où il est dit que la vie de chaque être humain, dès son commencement, fait partie intégrante du plan divin.
La lettre de Mgr Yeom fait suite à un symposium organisé le 24 mai dernier et consacré à la recherche sur les cellules souches adultes. Le mouvement « Un seul cœur – Un seul corps », de l’archidiocèse de Séoul, et son comité de bioéthique avaient organisé cette rencontre à l’occasion de l’annuel Dimanche pour la Vie du 26 mai. Cette lettre, libellée à l’intention des deux ministres concernés, était accompagnée de notes et de différentes données recueillies au cours du symposium.