CITE DU VATICAN, Vendredi 5 juillet 2002 (ZENIT.org) – Non seulement « privées de fondement » mais « offensantes »: c’est en ces termes que le Vatican proteste contre les accusations de l’un des avocats de Mme Muguette Baudat, mère du caporal Cédric Tornay.
Selon les résultats de l’enquête officielle, le jeune garde suisse pontifical a abattu le 4 mai 1998 au Vatican le commandant de la Garde, le colonnel Aloïs Esterman, et son épouse, Gladys Meza Romero, avant de retourner contre lui-même son arme de service. Il avait 23 ans, l’enquête a conclu à un « accès de folie ».
« Les déclarations offensantes en plus d’être privées de fondement faites contre le Saint-Siège, l’Etat de la Cité du Vatican et ses organes judiciaires » sont « totalement inacceptables », proteste ce soir un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège à la suite d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, 5 juillet, à Rome par les avocats de Mme Baudat.
Me Jacques Vergès, fameux avocat français, avait demandé, le 21 avril dernier, aux côtés de Me Luc Brosselet, et au nom de Mme Baudat, la réouverture de l’enquête sur ces trois morts. Mme Baudat et les deux avocats contestent en effet les résultats de l’enquête du point de vue médico-légal et balistique.
Le communiqué de la salle de presse du Saint-Siège précise aujourd’hui que « cette demande est actuellement à l’examen de l’office judiciaire compétent », la demande de réouverture de l’enquête étant « parvenue au Promoteur de justice du Tribunal de l’Etat de la Cité du Vatican », c’est-à-dire au « procureur ».
Or Me Brosselet accuse la justice du Vatican d’avoir pour « seuls moyens d’expression », « le secret, le silence et le mépris ». Il ajoute: « Nous n’avons aucune précision sur l’instance qui a aujourd’hui notre requête, et nous ne savons pas si cette instance est obligée de statuer ou si elle va simplement la mettre dans un tiroir ».
