S. Pierre de Vérone: La voie de la sainteté pour un nouvel ordre social

750e anniversaire du martyre du grand Dominicain italien

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CITE DU VATICAN, Vendredi 12 avril 2002 (ZENIT.org) – S. Pierre de Vérone propose encore aujourd´hui aux chrétiens un chemin de sainteté qui peut contribuer à l´établissement d´un ordre social plus respectueux de la dignité de la personne, affirme en substance Jean-Paul II dans une Lettre – en date du 25 mars – au cardinal Carlo-Maria Martini, archevêque de Milan, à l´occasion du 750e anniversaire du martyre du Dominicain.

Les célébrations de cet anniversaire ont pour thème: « L´Eglise ambrosienne et l´Ordre des Prêcheurs ». Dominicain, Pierre de Vérone a été assassiné pour la foi le 6 avril 1252 ainsi que son compagnon, le P. Dominique alors qu´ils s´apprêtaient à entrer à Milan pour une nouvelle mission évangélisatrice en défense de la foi catholique, comme Jean-Paul II le rappelle. Il devenait le premier martyr des disciples de saint Dominique. Il était devenu si célèbre qu´il a été canonisé un an seulement après sa mort.

A son exemple, souligne le pape, tout chrétien doit se sentir « encouragé à résister aux illusions du pouvoir et de la richesse et à chercher par-dessus tout ´le Royaume de Dieu et sa justice´ (Mt 6, 33), et à contribuer à l´instauration d´un ordre social toujours plus en harmonie avec les exigences de la dignité de la personne ».

Dans une société comme la nôtre, écrit encore Jean-Paul II, « où l´on perçoit souvent une rupture inquiétante entre Évangile et culture, un drame qui se répète dans l´histoire du monde chrétien », Saint Pierre de Vérone « témoigne » que « cette discordance peut être surmontée quand les diverses composantes du Peuple de Dieu s´engagent à devenir des ´lampes´ qui resplendissent sur le candélabre, en orientant leurs frères vers le Christ, qui donne leur signification ultime à la recherche et aux attentes de l´homme ».

« Malheur à moi si je ne prêche pas l´Evangile », cette exclamation de l´apôtre Paul, S. Pierre de Vérone, « saisi par le Christ », l´a faite sienne, explique Jean-Paul II, en se faisant le défenseur de la foi chrétienne authentique en un temps où se répandait l´hérésie cathare.

Son message n´a rien perdu de son actualité, ajoute le pape, mais au contraire il « exhorte les chrétiens de notre temps à surmonter la tentation d´une adhésion tiède et partielle à la foi de l´Église ».

Jean-Paul retrace les moments saillants de sa vie. C´est dans le milieu universitaire de Bologne que Pierre a rencontré le futur fondateur des Frères Prêcheurs et qu´il est devenu son disciple.

Dans le nouvel ordre, il consacrera sa vie à la prédication de l´Evangile et à la réconciliation. « Son action, rappelle le pape, suscitait partout une ferveur spirituelle, en stimulant une authentique renaissance de la vie chrétienne ».

Il ne se soucia pas des menaces de mort dont il était l´objet et le 6 avril 1252, alors qu´il se rendait de Côme à Milan, il fut frappé à la tête et mourut en pardonnant à son assassin à la solde des hérétiques.

Celui-ci se convertit peu après et revêtit à son tour l´habit dominicain. Fra Angelico l´a représenté de nombreuses fois sur ses fresques, avec une blessure à la tête qui le rend immédiatement identifiable.

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ZENIT Staff

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