CITE DU VATICAN, Vendredi 8 mars 2002 (ZENIT.org) - Internet peut "doper" la pastorale des sanctuaires, c´est, indique l´agence Vidimus Dominum, l´une des nouveautés qui se sont dégagées du 3e Congrès Européen sur les sanctuaires, organisé dans le cadre si suggestif de l´abbaye bénédictine catalane de Notre dame de Montserrat (Espagne).

Les sanctuaires sont toujours plus un lieu de passage pour les pèlerins, mais aussi pour de simples touristes, non pas nécessairement croyants. Tous sont bienvenus, touristes ou pèlerins, titrait pour sa part L´Avvenire, quotidien italien d´inspiration catholique. Il est donc important que ces sanctuaires chrétiens assurent un accueil adéquat, capable d´initier au mystère de Dieu, soulignaient les congressistes.

Ce IIIe Congrès Européen sur les sanctuaires et les pèlerinages était organisé du 4 au 7 mars par le Conseil Pontifical de la Pastorale des Migrants et des Itinérants, sur le thème "Le Sanctuaire, un lieu d´accueil fraternel et universel", en présence de 181 religieux venus de 25 pays. Plusieurs réalités spécifiques ont été présentées durant les travaux.

Le P. Mihael Vovk, OFM, a observé, en parlant du sanctuaire de Brezje en Slovénie, "qu´un centre culturel pourvu d´une galerie et d´un musée et dans lesquels on est en train d´organiser beaucoup de manifestations" a vu le jour. "Le sanctuaire, même s´il s´agit d´un des plus récents en Slovénie, a tellement conquis le cœur des fidèles, au cours des 150 ans de son histoire, qu´il a été proclamé en l´an 2000 sanctuaire national".

Le P. Othmar Lustenberger, OSB, Recteur du sanctuaire d´Einsiedeln en Suisse, a rendu public qu´une partie importante dans la préparation du symposium qui s´est tenu là-bas en décembre dernier a eu lieu à travers l´Internet. Donc, le réseau informatique s´impose comme un moyen de se faire connaître et d´attirer des fidèles ou de simples curieux. En outre, les sanctuaires qui ont leur site sur l´Internet "sont nombreux", et beaucoup de "visites" sont faites de manière virtuelle. Ainsi, il faut se demander "comment nous accueillons" ces visiteurs virtuels, "quels contenus" religieux sont transmis et, en définitive, chaque sanctuaire doit se demander "comment rendre possible" à travers le Réseau une première rencontre et un premier contact avec la foi vivante en Jésus-Christ.

Le P. Floriano De Fabiis, Recteur du Sanctuaire Passionniste de San Gabriele en Italie, a illustré les caractéristiques de la nouvelle construction, projetée durant le Concile et en mesure aujourd´hui de contenir 12.000 personnes dans une structure "futuriste", mais rigoureusement "en forme de croix grecque". Il a ensuite illustré les activités exercées grâce au sanctuaire: journées de spiritualité pour les étudiants, la fête des jeunes au mois d´août, un Musée d´art sacré et, enfin, la revue "Eco di San Gabriele" (Écho de Saint Gabriel), diffusée depuis 1913, et qui est tirée aujourd´hui à 150.000 exemplaires.

En clôturant les travaux, le P. Josep-Enric Parellada, recteur du sanctuaire de Monserrat, a souligné que "le comportement accueillant" envers les pèlerins et les touristes "exige certaines qualités". Les sanctuaires sont appelés "à être les bras miséricordieux de l´Église mère. Là on accueille tout le monde, non pas pour absorber les gens mais pour les intégrer pédagogiquement sous des formes ecclésiales de vie qui soient réalisables". En définitive, disait-il, dans l´accueil "nous sommes des instruments de la tendresse et de la miséricorde de Dieu, qui se manifeste de manière éminente et exemplaire en Marie".