CITE DU VATICAN, Lundi 25 mars 2002 (ZENIT.org) - Les responsables des Eglises chrétiennes de Singapour se mettent d´accord pour informer le plus précisément possible leurs fidèles des enjeux liés aux recherches scientifiques en matière médicale. Une initiative de la Guilde des médecins catholiques, indique la revue des Missions étrangères de Paris, Eglises d´Asie, dans son numéro de la mi-mars (EDA, cf. eglasie.mepasie.org).
Depuis que les autorités de Singapour ont décidé de faire des sciences médicales en général et des recherches en génie génétique en particulier un des piliers de l’économie de la cité-Etat, les initiatives des Eglises chrétiennes se multiplient.
Le 7 mars 2002, en effet, toujours selon EDA, l’Agence de Singapour pour la Science, la Technologie et la Recherche a annoncé la création d’un Institute of Bioengineering au sein duquel travailleront, à terme, 250 chercheurs et scientifiques et dont la spécialité sera la recherche sur les cellules souches. Cet institut sera en partie financé par le Bureau de développement économique de Singapour, doté d’un fonds d’investissement de 547 millions de dollars US.
Mais en février dernier déjà, la Guilde des médecins catholiques, qui réunit environ 300 praticiens, a rassemblé des représentants des différentes dénominations chrétiennes de Singapour pour rechercher les voies et les moyens de sensibiliser les chrétiens de Singapour aux défis éthiques et moraux posés par les questions liées aux bio-technologies et aux manipulations du vivant.
Pour l’ensemble des responsables des Eglises chrétiennes, ce qui est en jeu, c’est le respect de la vie humaine. Mgr Nicholas Chia, archevêque catholique de Singapour, a appelé de ses vœux la mise au point d’un matériel d’information à destination du grand public qui soit « simple mais efficace », les gens devant être amenés à comprendre et à défendre le caractère sacré de la vie. Mgr Robert Solomon, évêque méthodiste, a pour sa part invité toutes les Eglises chrétiennes de Singapour à rassembler leurs moyens et leurs savoir-faire dans ce domaine afin de lancer une campagne de sensibilisation auprès de l’opinion publique. Mgr John Crew, évêque anglican, a quant à lui décrit combien il était difficile pour un chrétien dans le monde d’aujourd’hui de défendre le caractère sacré de la vie.
EDA indique que les participants à cette réunion, une trentaine de personnes au total, sont tombés d’accord pour que les Eglises parlent d’une même voix et soient ainsi en mesure de peser sur les conclusions que rendra d’ici quelques mois le Comité consultatif de bioéthique, comité mis en place par le gouvernement de Singapour pour recueillir les positions des uns et des autres au sujet des problèmes soulevés par les recherches scientifiques menées sur fonds publics. Selon Mgr Robert Solomon, qui dirige le Groupe d’études sur les sciences du vivant, rattaché au Conseil national des Eglises (protestantes) de Singapour, la formation des laïcs est une nécessité car ces derniers sont à ce jour, pour la plupart, « peu informés ou mal informés » des enjeux liés à ces questions.
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Mar 25, 2002 00:00