Chine/Hongkong : Les milieux chrétiens pour un système électoral plus démocratique

Une réélection contestée

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CITE DU VATICAN, Mercredi 20 mars 2002 (ZENIT.org) – Hongkong : les milieux chrétiens appellent à un système électoral plus démocratique, indique la revue des Missions étrangères de Paris, dans son édition du 15 mars (EDA, cf. (eglasie.mepasie.org)

Après la réélection sans surprise le 28 février dernier de Tung Chee-hwa, chef de l’exécutif de la Région administrative spéciale (RAS) de Hongkong, et, le 4 mars dernier, la reconduction dans ses fonctions de celui-ci par Zhu Ronji, le Premier ministre chinois, un collectif réunissant quinze organisations chrétiennes et associations militant pour les droits civiques ont exprimé leur désaccord quant à la conduite des affaires électorales dans la RAS. Selon ce collectif, le système électoral aujourd’hui en vigueur dépouille les citoyens de Hongkong de leur droit de vote et leur interdit toute participation effective à la vie politique locale.

En dépit d’une popularité que les sondages indiquent comme très faible, Tung Chee-hwa a en effet été reconduit dans ses fonctions pour un nouveau mandat de cinq ans, une importante majorité du Comité électif, fort de 800 membres et dont la tâche est de sélectionner le chef de l’exécutif local, ayant voté pour lui. Selon la Loi fondamentale, texte faisant office de constitution à la RAS de Hongkong, le mode électoral selon lequel le chef de l’exécutif est choisi ne pourra pas être amendé avant 2007. D’ici là, dénonce le collectif qui rassemble, entre autres, la Commission ‘Justice et paix’ et la Commission pour l’Emploi du diocèse catholique de Hongkong ainsi que l’Institut chrétien (protestant), les citoyens de Hongkong n’ont pas voix au chapitre sur la conduite des affaires de la RAS.

Selon une enquête menée par l’Eglise catholique auprès de 1014 personnes de cinq de ses paroisses, plus de 90 % des personnes interrogées se déclarent en faveur d’un système électoral direct où le chef de l’exécutif serait élu sur la base « un homme, une voix ». Si un tel système existait et offrait une véritable capacité de choix, ils iraient sans aucun doute voter. A l’heure actuelle, 70 % des personnes interrogées estiment que le Comité électif n’est pas représentatif de l’opinion publique. Au sujet de la popularité présente de Tung Chee-hwa, cette enquête et d’autres sondages indiquent que de 30 à 41 % des Hongkongais approuvent la réélection du chef de l’exécutif. Une analyse plus fine des résultats montre qu’une grande partie de ces personnes soutiennent Tung par pragmatisme, déclarant qu’il n’y a pas véritablement d’autre candidat en face de lui.

Selon Fernando Cheung Chiu-hung, professeur d’université, la réélection de Tung est un fait considéré comme acquis par les Hongkongais mais la légitimité et la popularité du chef de l’exécutif sont très faibles. De ce fait, il sera difficile au gouvernement de la RAS d’imposer des mesures politiques impopulaires dans quelque domaine que ce soit. Les sondages indiquent, continue Fernando Cheung, que les Hongkongais ne sont pas indifférents à la vie politique de la RAS mais qu’ils considèrent qu’en l’état actuel du système électoral, ils n’ont que très peu de chances de peser sur le résultat final des élections. Dans ces conditions, la révision du système électoral dans le sens de l’introduction du suffrage direct devrait être considérée par le gouvernement, conclue-t-il.

(C) Eglises d´Asie

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ZENIT Staff

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