"L´intime connexion entre le sacrement de la Réconciliation et l´Eucharistie"

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Présentation du card. Castrillon Hoyos

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CITE DU VATICAN, Jeudi 21 mars 2002 (ZENIT.org)- Le cardinal Dario Castrillon Hoyos a présenté ce matin au Vatican la traditionnelle lettre de Jean-Paul II aux prêtres pour le Jeudi Saint en soulignant « l´intime connexion entre le sacrement de la Réconciliation et l´Eucharistie ».

Après avoir rappelé à la fois l´affection de Jean-Paul II pour les prêtres du monde, son émerveillement devant le don du sacerdoce tel qu´il s´expriment dans cette lettre et la vocation des prêtres à al « sainteté », le cardinal Hoyos ajoute: « Dans ce sens, la lettre rappelle qu´à l´école de la foi, on doit apprendre que pour un chrétien le sacrement de la pénitence est la voie ordinaire pour obtenir le pardon de ses péchés graves commis après le baptême ».

Le cardinal rappelle en outre que « l´Eucharistie n´est pas ordonnée au pardon des péchés mortels (cf. Catéchisme de l´Eglise catholique, n. 1395) et que la lettre du pape insiste sur « l´importance pour tout prêtre de découvrir et de faire découvrir à tous la richesse du pardon de Dieu ».

Un deuxième point est souligné par le cardinal Hoyos: « La confession sacramentelle est un colloque très spécial personnel et salvifique entre l´homme et le Christ qui pardonne ».

« Si beaucoup ont perdu la dimension du bien et du mal, c´est, explique le cardinal, parce qu´ils ont perdu le sens de Dieu en interprétant la faute surtout selon les perspectives psychologiques et sociologiques. Se libérer du péché au plus profond de nous, en retrouvant sa vérité intérieure, troublée et bouleversée par l´offense faite à Dieu, est retrouver le joie perdue, la joie d´être sauvés, que beaucoup d´hommes de notre temps ne savent désormais plus goûter ».

Et de citer à la suite du pape la redécouverte du sacrement de la Réconciliation par les jeunes au cours du Jubilé.

Le cardinal y voit une des clef de la maturité de la vie en Eglise: « Nous savons que la maturité de la vie ecclésiale dépend en grande partie de l´expérience renouvelée du tribunal divin du Pardon de la part de tous les fidèles. C´est pourquoi, dans le ministère ordonné, on ne peut pas négliger le soin pastoral, qui manifeste à tout homme l´efficacité de ce sacrement en tant que colloque personnel avec Dieu, colloque porteur de salut. Il est nécessaire que l´annonce de la réconciliation, le chemin de conversion et la célébration même du sacrement puissent resplendir davantage et toucher l´intimité du cœur de l´homme ».

« Les prêtres savent, continue le cardinal Hoyos que l´on est bon confesseur si l´on est d´humbles et assidus pénitents ».

Pour ce qui est du colloque, le cardinal poursuit: « Chaque prêtre est invité à offrir à tous la possibilité d´une rencontre et d´un colloque personnel avec le divin Emmanuel, le Dieu avec nous (cf. Mt 1,23), dont l´épilogue soit la communion sacramentelle ».

Et de conclure: « C´est là que réside le secret de la fidélité et de la persévérance des chrétiens, de la sécurité et de la solidité de leur maison intérieure, au milieu des afflictions et des difficultés de ce monde ».

Le cardinal s´arrête en troisième lieu à « l´icône biblique de la rencontre de Jésus avec Zachée » ( cf. Lc 19; 1-10) longuement développée par le pape dans sa lettre et « admirable manifestation de la miséricorde divine qui prévient et conduit l´homme pénitent à une sincère conversion existentielle: à s´ouvrir à l´amour, à la réparation du mal accompli et à un ferme propos de vie nouvelle ».

« La maison de Zachée, continue le cardinal, devient le lieu de son repentir et de sa conversion. Et le Saint Père exhorte les prêtres aussi, pécheurs comme tous les hommes, à ouvrir leur maison intérieur au Christ pour accueillir l´embrassement miséricordieux de Dieu, et rétablir cette pleine amitié brisée par le péché. L´offense à Dieu – rappelons-le – n´anéantit pas la sainteté de l´Eglise, dans laquelle la charité du Christ répandue par l´Esprit Saint, soutient la sainteté de la vie de tous les baptisés et de façon particulière celle des ministres sacrés, appelés au don complet d´eux-mêmes jusqu´à l´héroïsme, pour sanctifier le peuple que Dieu leur a confié » (cf. 7-100).

Le cardinal insiste sur les conséquences sociales du sacrement: « C´est toute la communauté chrétienne et toute la société civile qui sont impliquées dans ce renouveau opéré par le sacrement de la Réconciliation. Par rapport à l´épisode de Zachée, nous ne pouvons pas oublier les nombreux créditeurs qui ont obtenu justice et ont reçu une compensation abondante, grâce à al conversion du publicain opérée par le Christ ».

Surtout, le cardinal Hoyos replace le message de Jean-Paul II dans le contexte international actuel, en soulignant l´impact du sacrement dans l´histoire, comme réponse aux événements: « L´Eglise vit sans cesse l´Evangile de la paix. Elle l´annonce à tous les peuples et à toutes les Nations, Inlassablement, elle indique les chemins de ma paix et elle l´introduit en abattant les murs des préjugés, et les hostilités entre les hommes. Et elle le fait avant tout grâce au sacrement du Pardon: en apportant la grâce de la miséricorde divine, l´Eglise, grâce à ses ministres sacrés, arrive aux racines mêmes des angoisses humaines, guérit les consciences blessées par le péché, de façon à ce que l´homme éprouve de réconfort dans la citadelle divine et devienne porteur de paix. Hélas, encore combien de sang innocent versé sous nos yeux, dans différentes parties du monde! (cf. n. 11) ».

Et de préciser: « Les sociétés et les nations ont besoin d´hommes de paix, d´authentiques semeurs de concorde et de respect réciproque, des hommes qui comblent leurs propres cœurs de la paix du Christ et qui la portent aux autres, la portent dans les maisons, dans les bureaux, dans les institutions, sur les lieux de travail, dans le monde entier: et ceux-ci ce sont et ce doit être avant tout les prêtres du Christ, instruments de la grâce divine, administrateurs des dons divins, spécialement du sacrement de la Réconciliation et de l´Eucharistie ».

Citant ensuite le passage de la lettre de Jean-Paul II faisant allusion aux fautes des prêtres (n. 11, cf. ci dessous, « Les sanctions dans l´Eglise »), le cardinal souligne: « Le Saint-Père exprime la sollicitude de toute l´Eglise pour les victimes de ces tristes situations, et adresse l´invitation à tous les prêtres de se confier en la puissance de guérison de la grâce, à embrasser le « mystère de la Croix » et à s´engager à nouveau dans la recherche de la sainteté ».

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ZENIT Staff

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