CITE DU VATICAN, Vendredi 23 mars 2001 (ZENIT.org)
– Jean-Paul II a reçu ce matin frère Roger de Taizé. La communauté des frères de Taizé a proposé pendant l´année sainte à Rome, un groupe de prière pour les jeunes en l´Eglise du Gesù des PP. Jésuites. Frère Roger était également présent à la Journée mondiale de la jeunesse: on l´a vu repartir, visiblement fatigué mais heureux après la messe de Tor Vergata.
La Communauté de Taizé a 60 ans. Frère Roger a commencé pendant la guerre par accueillir des réfugiés passant la ligne de démarcation. Mais faut-il encore présenter cette communauté œcuménique internationale, fondée en 1940 à Taizé, en France, par frère Roger? On peut lire l´histoire des débuts, du développement et de la vocation de cette communauté au site: http:/www.taize.fr
On y trouve en particulier le récit de la vocation de Frère Roger. « Tout a commencé voici soixante ans lorsqu’en 1940, à l’âge de vingt-cinq ans, frère Roger quitta le pays de sa naissance, la Suisse, pour aller vivre en France, le pays de sa mère. Il avait été immobilisé pendant des années par la tuberculose pulmonaire. Durant cette longue maladie, il avait mûri en lui l’appel à créer une communauté où la simplicité et la bonté du cœur seraient vécues quotidiennement.
« Au moment où commença la Seconde Guerre mondiale, il eut la certitude que, comme sa grand-mère l’avait fait pendant la Première Guerre mondiale, il devait sans tarder venir en aide à des gens qui traversaient l’épreuve. Le petit village de Taizé, où il se fixa, était tout proche de la ligne de démarcation qui coupait la France en deux : il était bien situé pour accueillir des réfugiés fuyant la guerre. Des amis de Lyon se mirent à indiquer l’adresse de Taizé à ceux qui avaient besoin d’un refuge.
« À Taizé, grâce à un prêt modique, frère Roger avait acheté une maison et ses dépendances. Il proposa à l’une de ses sœurs, Geneviève, de venir l’aider à accueillir. Parmi les réfugiés qu’ils hébergèrent, il y eut des juifs. Les moyens matériels étaient pauvres. Sans eau courante, ils allaient chercher l’eau potable au puits du village. La nourriture était modeste, en particulier des soupes faites avec de la farine de maïs achetée à peu de frais au moulin voisin.
« Par discrétion vis-à-vis de ceux qu’ils accueillaient, frère Roger priait seul, il allait souvent chanter loin de la maison, dans le bois. Pour que certains des réfugiés, juifs ou agnostiques, ne soient pas gênés, Geneviève expliquait à chacun qu’il valait mieux que ceux qui le voulaient prient seuls dans leur chambre.
« Les parents de frère Roger, sachant leur fils et sa sœur exposés, demandèrent à un ami de la famille, officier français à la retraite, de veiller sur eux, ce qu’il fit consciencieusement. En 1942, il les avertit qu’ils avaient été découverts, et que tous devaient partir sans retard. Frère Roger put revenir un peu moins de deux ans plus tard : alors il n’était plus seul, il avait entre-temps été rejoint par quelques premiers frères et il avait commencé avec eux une vie commune qui se poursuivit à Taizé.
On trouvera aussi sur le site des renseignements sur les rencontres à Taizé, sur comment venir à Taizé, comment soutenir les jeunes à leur retour de Taizé, ou participer aux projets en vue des « solidarités humaines », sur les rencontres européennes. On y trouve aussi des nouvelles de divers pays, ou bien 12 minutes de prière en « Real Audio », des extraits d´enregistrements, des renseignements sur les CD et cassettes, et sur les livrets et les partitions, ou une brève méditation quotidienne, le texte biblique du jour; « heure johannique ». Sans compter la Foire aux questions et le forum, etc!