ROME, dimanche 18 mars (ZENIT.org) – Les mélanges ethniques sont curieusement en train de devenir un véritable vaccin contre le racisme dans la société américaine.
C´est l´étonnante conclusion du recensement réalisé l´an dernier aux Etats-Unis. La population américaine est en effet une véritable mosaïque de plus en plus colorée, marquée par l´apparition d´une population multiraciale de plus en plus importante, alimentée par des migrations continuelles et l´augmentation des mariages entre personnes de races différentes.
A l´heure actuelle, environ 7 millions d´Américains (2,4% de la population) ont des origines multiraciales. Le responsable du Bureau des Recensements, M. Jorge del Pinal, reconnaît que la diversité qui existe aujourd´hui aux Etats-Unis est beaucoup plus importante qu´il y a dix ans. « Et cette complexité est beaucoup plus difficile à mesurer qu´avant », précise-t-il.
Les blancs non hispaniques, qui représentaient 75% de la population il y a dix ans, représentent uniquement 69,1% (194 millions) aujourd´hui. Au cours des dix dernières années, la population d´origine hispanique à augmenté de 60%. Les hispaniques sont maintenant 35,3 millions (12,5% de la population), dépassant la minorité noire.
La population d´origine asiatique a elle augmenté de 52% (10,2 millions), soit 3,6% de la population totale, mais elle reste nettement inférieure à la population hispanique et noire.
Cette augmentation des mélanges ethniques est particulièrement évidente parmi les jeunes: 4,2% des américains de moins de 18 ans déclarent avoir des origines multiraciales, contre 1,9% des adultes. Le recensement de l´an 2000 a été le premier à permettre aux recensés de déclarer plus d´une race.
La chanteuse Mariah Carey en est un exemple. Elle est fille de père vénézuélien-afro-américain et de mère irlandaise. Le prodige de golf, Tiger Woods a des origines noires, indiennes et caucasiennes du côté de son père ; sa mère a des ascendances thaïlandaises et chinoises.