Consistoire: Vers la canonisation de la bse Rébecca , le "lys d´Himlaya"

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Mais aussi huit autres bienheureux dont une Française, Léonie Aviat

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CITE DU VATICAN, Jeudi 7 mars 2001 (ZENIT.org) – La bienheureuse Rébecca (au siècle Pierrette Ar-Rayès, 1832-1914), moniale de l´Ordre libanais de S. Antoine des Maronites, sera la première femme du Liban à être canonisée. En effet, elle fait partie des 9 nouveaux bienheureux dont la cause de canonisation sera examinée par le pape Jean-Paul II et les cardinaux, au cours du consistoire ordinaire public de mardi prochain, 13 mars (11 h), en la salle du consistoire du Palais apostolique.

Les autres bienheureux, un évêque, deux prêtres, un religieux et quatre religieuses fondatrices, viennent de France (1), de Bavière (1), de Catalogne (1), et d´Italie (5, dont 1 de Sicile). Leur canonisation n´est possible que si l´Eglise peut authentifier un miracle clairement attribuable à leur intercession, survenu depuis leur béatification.

Les canonisations engagent le ministère infaillible du Successeur de Pierre. Elles sont particulièrement importantes pour la vie de l´Eglise: si le Grand Jubilé a vu la demande de pardon solennelle de Jean-Paul II, le 12 mars 2000 en la basilique Saint-Pierre, pour les fautes commises par les fils de l´Eglise au cours des siècles, il a aussi vu la célébration de la sainteté de l´Eglise qui éclate particulièrement lors des canonisations, comme le 1er octobre dernier où le pape a canonisé les premiers saints de Chine.

Les huit autres bienheureux dont la cause sera examinée la semaine prochaine sont:
2- Mgr Giuseppe Marello, évêque italien et fondateur de la Congrégation des Oblats de Saint-Joseph
3- le P. Luigi Scrosoppi, prêtre italien et religieux de l´Oratoire de S. Philippe Néri, et fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Providence de S. Gaétan de Thienne
4- le P. Agostino Roscelli, prêtre italien et fondateur de la Congrégation des Sœurs de de l´Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie
5- le fr Bernardo da Corleone (du nom de la ville où il a vécu, selon la tradition franciscaine), au siècle, Filippo Latini, religieux Capucin italien, ancien spadassin de Palerme
6- Mère Teresa Eustochio (au siècle, Ignatia Verzeri), vierge et fondatrice italienne de l´Institut des Filles du Cœur sacré de Jésus
7- Mère Paula de Saint Joseph Calasanz (au siècle Paula Montal Fornès), vierge et fondatrice espagnole de l´Institut des Filles de Marie, Religieuses des Ecoles pieuses
8- Mère Françoise de Sales (au siècle, Léonie Aviat), religieuse française, fondatrice de la Congrégation des Oblates de S. François de Sales
9- Mère Maria Crescentia (au siècle, Anna Höss), vierge, moniale bavaroise du tiers ordre franciscain

1. Bienheureuse Rébecca Pierrette Ar-Rayès (1832-1914)
Vierge, moniale de l´Ordre libanais de S. Antoine des Maronites
Elle fut apppelée « le Lis de Himlaya », car Himlaya, un village de la montagne libanaise, un petit village près de Bickfaya (Metn), a vu naître Boutrossieh (Pierrette, Pétronille), le 29 juin 1832, le jour de la fête de St Pierre: elle a reçu ce nom en mémoire de la fille de St. Pierre (Boutros).
La mort de sa mère et le remariage de son père marquent son enfance. Lorsqu´elle a quatorze ans, on songe à la marier, mais elle se déclare attirée par la vie religieuse. Ainsi, après avoir servi des années à Damas, dans une famille libanaise, elle rejoint l´institut fondé par le P. Joseph Gemayel, pour l´éducation des jeunes filles.
L´institut ne survivra pas aux conflits des années 1860. Elle rejoint donc, en 1871, l´ordre Baladite, inspiré de l´antique monachisme égyptien, sous le nom de Rafqa (Rébecca).
Puis, en 1885, elle offre à Dieu sa santé. Une offrande d´amour suivie de la perte de la vue. Pendant trente ans, son visage sera traversé par une douleur brûlante. Enfin, une paralysie douloureuse l´atteint en 1907. Des plaies s´ouvrent sur son corps replié et immobile. Elle vivra chaque douleur en union avec les souffrances de Jésus.On la fête le 23 mars, jour de sa mort, considéré comme étant celui de sa « naissance au ciel ».

2. Bienheureux Giuseppe Marello (1844-1895)
Evêque italien et fondateur de la Congrégation des Oblats de Saint-Joseph.
Originaire de Turin, le bienheureux Joseph Marello est connu comme le fondateur des Oblats de S. Joseph, en italien, « Giuseppe », d’où leur nom populaire de « Giuseppini d´Asti ». Mais il a aussi été désigné comme une « pierre précieuse » parmi les évêques, par le pape Léon XIII. Au cours de ses études de théologie, il avait été guéri du typhus : une guérison qu’il attribuera à l’intercession de Notre-Dame de Consolation. Une fois ordonné prêtre, il assuma pendant treize ans la charge de secrétaire de l’évêque Carlo Savio d’Asti, qu’il accompagnera au premier concile du Vatican (1869-1870). C’est ensuite qu’il fondera les Oblats de S. Joseph, une communauté de prêtres et de frères dont la vocation est d’assister les évêques et le clergé dans leur mission d’évangélisation. Mais le P. Joseph fut lui-même nommé évêque d’Asti, en 1889. Il se dévoua particulièrement aux jeunes et aux personnes abandonnées, rendit visite à chaque paroisse de son diocèse, et adressa six lettres pastorales aux fidèles. Il mourut à Savone, d’une hémorragie cérébrale, le 30 mai 1895. La communauté des Oblats allait continuer à se développer, et en 1929, ils s’installèrent également aux Etats-Unis. On le fête le 30 mai.

3. Bienheureux Luigi Scrosoppi (1804-1884)
Prêtre italien et religieux de l´Oratoire de S. Philippe Néri, et fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Providence de S. Gaétan de Thienne.
« Les pauvres et les malades sont nos patrons et représentent la personne même de Jésus-Christ », disait ce prêtre de la Congrégation de l´Oratoire, originaire d´Udine, dans le Nord de l´Italie. Il dépensa son abondant patrimoine et toutes ses énergies en fondations charitables: la « Maison des délaissées » pour l´éducation des jeunes filles pauvres, la « Maison Providence » pour ses anciennes élèves sans travail, et l´Œuvre pour les sourds-muets. Enfin, pour mener à bien toutes ces actions, il était épaulé par une autre de ses fondations, l´Institut des Sœurs de la Providence, qu´il mit sous la protection de saint Gaétan. On le fête le 3 avril.

4. Bienheureux Agostino Roscelli (1818-1902)
Prêtre italien et fondateur de la Congrégation des Sœurs de l´Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie.
Né à Bargone de Casarza, dans la campagne ligure, il mourut à Gênes. Devenu prêtre en 1846 et curé de Saint-Martin d´Albaro en 1854, il fut préoccupé du sort des jeunes filles et fit construire pour elles un collège donnant un enseignement à la fois intellectuel et professionnel. C´est pour accroître cette œuvre qu´il fonda une communauté de religieuses enseignantes. On le fête le 7 mai.

5. Bienheureux Bernardo da Corleone (1605-1667)
Religieux Capucin italien
Filippo Latini, cordonnier de son état, était aussi la plus fine lame de Sicile. Un jour il blessa mortellement un adversaire et s´enfuit pour échapper à la police. Il trouva refuge dans l´église des capucins de Palerme: il entra dans leur communauté en 1632 comme frère convers et mena une vie pénitente. Il a été béatifié en 1768. On le fête le 12 janvier.

6. Bienheureuse Teresa Eustochio (1801-1852)
Vierge et fondatrice italienne de l´Institut des Filles du Cœur sacré de Jésus
Originaire d´une famille noble de Bergame, en Lombardie, elle fut formée à la vie religieuse chez les Bénédictines de sa ville natale. Elle se voua ensuite à l´éducation des jeunes filles et fonda pour elles un institut d´enseignement, les Filles du Sacré-Cœur. Elle est morte à Brescia. On la fête le 3 mars.

7. Bienheureuse Paula de Saint Joseph Calasanz (1799-1889)
Vierge et fondatrice italienne de l´Institut des Filles de Marie, Religieuses des Ecol
es pieuses, en Catalogne espagnole.
Paula Montal Fornès est née près de Barcelone. Elle découvrit sa vocation religieuse à l´âge de 30 ans, en ouvrant avec son amie Ines Busquets une école de filles à Gerona. Une petite pousse qui allait donner naissance à une congrégation enseignante. On la fête le 26 février.

8. Bienheureuse Françoise de Sales (1844-1914)
Religieuse, fondatrice de la Congrégation des Oblates de S. François de Sales.
Née à Sézanne, en Champagne, Leonia a été formée par les sœurs de la Visitation de Troyes. Les usines textiles embauchent alors de très jeunes filles venues de la campagne. L´abbé Louis Brisson avait ouvert en 1858 l´ »Œuvre S. François de Sales » pour leur assurer une éducation humaine et chrétienne. Et il rencontre en Léonie la collaboratrice qu´il cherchait.
La congrégation des Sœurs oblates de S. François de Sales est fondée en 1866. S. Pie X en approuvera les constitutions en 1911. Mère Aviat, qui a pris en religion le nom de Françoise de Sales, en devient la première supérieure générale. A côté des œuvres ouvrières, elle fonde des écoles élémentaires dans les paroisses, et un pensionnat de jeunes filles à Paris, avant de développer des œuvres en Europe, en Afrique du Sud, en Équateur, avec ce mot d´ordre: « Travaillons à faire le bonheur des autres ». Elle mourut en Italie, à Pérouse. Elle est fêtée le 10 janvier.

9. Bienheureuse Maria Crescentia Höss (1682-1744)
Vierge, moniale du tiers ordre franciscain
Anna Höss est née à Kaufbeuren, en Bavière: elle ne quitta jamais sa ville natale. Elle y entra dans la vie religieuse et y vécut quarante ans une vie mystique intense. Sa dépouille repose dans l´église du couvent. On la fête le 5 avril.

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ZENIT Staff

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