CITE DU VATICAN, Mardi 6 mars 2001 (ZENIT.org) – « C´est l´homme le plus haï des mafias de l´Est », raconte Famiglia Cristiana, qui a suivi l´itinéraire d´un prêtre italien, Don Cesare Lodeserto, qui a subi un enlèvement et a été séquestré quelques heures, sous la menace d´armes à feu, pour le contraindre à cesser son activité en faveur des jeunes femmes et jeunes filles contraintes à la prostitution par les mafias de l´Est européen.
Don Cesare est en effet le directeur du centre Regina Pacis, à San Foca, dans la province italienne de Lecce. Et l´an dernier, le centre a permis la libération de 647 jeunes, certaines encore des enfants, d´autres déjà mères, les aidant à rentrer dans leurs pays: Moldavie, Ukraine, Roumanie… Soit une perte sèche de plus de 1.500 milliards de lires par an pour la criminalité organisée: un motif de lui en vouloir à mort. Il vit maintenant sous la protection de la police.
Pour l´archevêque de Lecce, Mgr Cosmo Francesco Ruppi, « tant qu´il s´agissait seulement d´accueillir les immigrés, tout allait bien », mais les risques encourus sont devenus très sérieux avec la libération des « esclaves » de la prostitution. De fait, les immigrés clandestins ne cessent pas d´être jetés par les trafiquants sur les côtes d´Italie.
« La logique de l´Evangile, explique Don Cesare, est la rencontre avec les pauvres. Ceux que je vois moi, sont trempés, et hébétés, jetés à l´eau par les trafiquants d´hommes sur cette frontière maritime. Je suis devenu l´un d´eux. Ils disent que je suis trop inquiet, mais sans l´inquiétude, on ne va nulle part, la miséricorde même ne porte pas de fruits sans l´inquiétude. La chose la plus difficile, c´est de décider. Souvent, tu es seul et tu as peur de te tromper. Mais il vaut mieux se tromper et agir que de ne rien faire par peur ».