Tanzanie : appel au secours de réfugiés

Du Burundi et du Rwanda: des rations diminuées de moitié

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CITÉ DU VATICAN, mercredi 6 déc. (ZENIT.org/Fides) – « Venez à notre secours » demandent des réfugiés du Burundi et du Rwanda, depuis le camp de Lukole en Tanzanie.

La rédaction de Fides, organe de la congrégation romaine pour l´Evangélisation des peuples, a reçu l´appel suivant provenant d´un groupe de réfugiés du camp de Lukole en Tanzanie. Il s´agit de réfugiés du Burundi et du Rwanda qui appellent au secours. Leur ration alimentaire quotidienne a été réduite de moitié. Les enfants sont sous-alimentés et les malades manquent de soins. Ils demandent en particulier de l´aide pour les orphelins.

Voici le texte de cet appel:

« Nous, réfugiés du Burundi et du Rwanda dans le camp de Lukole, nous voudrions vous faire connaître nos malheurs dans ce camp de Ngara en Tanzanie. Depuis le dernier recensement des réfugiés, le 16 juin 2000, les responsables du camp de Lukole nous ont diminué la ration alimentaire de 40%, selon le communiqué officiel, mais nous constatons que c´est pratiquement de la moitié, car, avant ce recensement, chaque réfugié recevait pour deux semaines 4 mesures de maïs en grains, parfois une partie en farine; maintenant, nous recevons seulement 2 mesures de maïs en grains, soit 3 kg ; nous recevions aussi 1 mesure bien remplie de petits pois, maintenant la mesure n´est plus pleine! La quantité d´huile a été elle aussi diminuée, et au lieu de nous donner deux fois par mois du savon pour nous laver, nous n´en recevons plus qu´une fois par mois.

On nous a dit que le stock de vivres n´était pas suffisant jusqu´à la fin de 1´année ! Mais nous pensons qu´en cinq mois, ce stock aurait pu être reconstitué. Cependant, rien n´a changé dans notre pauvre ration alimentaire, et nous constatons que le nombre d´enfants sous-alimentés augmente rapidement ces derniers temps.

Le nombre de malades en état grave dans les hôpitaux du camp augmente de jour en jour à cause du manque de nourriture. Nous vous demandons de nous venir en aide en faisant connaître nos malheurs.

Nous ne savons pas exactement la raison de cette décision désastreuse pour nous. Nous n´avons pas l´impression que ce soit le manque d´argent, car nous constatons que toutes sortes de constructions se font dans le camp qui n´avaient pas été jugées nécessaires durant les 7 années que les premiers parmi nous ont passées dans le camp de Lukole. Ainsi, on a construit des ponts très solides en pierres et avec beaucoup de ciment à l´entrée du camp de Lukole B et dans la vallée entre Lukole A et B. Tout récemment, on a commencé à construire des maisons en briques cuites, ce qui n´était encore jamais arrivé dans notre camp depuis 1993.

Mais nous voulons aussi remercier les autorités de continuer à construire de nouvelles écoles primaires et même des écoles pour nos petits enfants à différents endroit dans le camp. Le N.P.A. continue à construire différents ateliers pour nous aider à apprendre la couture, la menuiserie et la construction.

Nous les remercions beaucoup pour cette initiative . Nous aurions aimé qu´ils viennent aussi au secours des enfants seuls ou orphelins dans les écoles « post primaires » privées.

Cependant nous continuons à souffrir beaucoup de la faim. Nous avons dû arracher tout le manioc que avions planté pour augmenter un peu notre nourriture, et il ne nous reste plus que ce que nous recevons deux fois par mois de la part des responsables du camp.

Entre temps, nous constatons que les nouveaux réfugiés, arrivés par milliers dans notre camp au mois d´octobre, sont à nouveau déplacés vers le nouveau camp de Kitali, à plus de 60 km de Lukole. Pour cela, il semble bien y avoir de l´argent disponible !

Voilà quelques uns de nos malheurs, nous réfugiés en Tanzanie. Nous espérons que vous pourrez venir à notre secours! »

« Un groupe de réfugiés de Lukole en Tanzanie ».

Site de Fides: Http://www.fides.org

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ZENIT Staff

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