Conférence de presse du 11 décembre 2024

Conférence de presse du 11 décembre 2024

Le Bénin entre mémoire et relèvement

Un appel à l’unité et à l’action

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Le 28 février 2025 marquera un tournant majeur dans l’histoire du Bénin : le 35e anniversaire de la Conférence des Forces Vives (CFVN) de la Nation sera célébré. Cet événement exceptionnel a permis à ce pays de l’Afrique de l’Ouest de tourner la page des crises politiques et d’opter pour la démocratie, dans un cadre pacifique. Lors de la 73e session ordinaire de la Conférence des Évêques du Bénin (CEB), tenue en novembre 2024, les évêques ont annoncé l’organisation d’un colloque et l’institution de la Journée Nationale du Relèvement de la Nation et des Cadres et Personnalités Politiques (JNRN-CPP) dans le dessein de « rendre un hommage mérité à ces hommes et femmes qui mettent leur intelligence et leur savoir-faire au service de notre nation ». Le 11 décembre 2024, une conférence de presse a permis de faire davantage la lumière sur les motivations et objectifs relatifs au déroulement de cette journée. Elle a été animée par les pères Anicet Ganvi, Éric Okpeïcha et Nathanaël Soédé, respectivement directeur de la communication de la CEB, SGA de la CEB et Aumônier National des cadres et personnalités politiques du Bénin.

Un devoir de mémoire au profit de la nation

Selon le père Anicet Ganvi, directeur de la communication de la CEB, la conférence des forces vives de la nation « n’est pas un simple souvenir, mais un événement fondateur qui a permis à notre pays de sortir d’une crise profonde, de renouer avec la démocratie et de choisir un avenir fondé sur la paix et la réconciliation ». Pour lui, célébrer la CFVN, revient à remettre au goût du jour ce moment crucial où la nation a posé les bases d’un avenir commun et radieux. Selon nos évêques, dédier claque année, une journée à la mémoire de la CFVN est capital, car cet événement est un motif de mobilisation et de rassemblement de nous tous et toutes pour assumer le devoir de construction nationale, particulièrement en période de crises sociopolitiques. Ainsi, l’objectif principal de cette journée du relèvement qui trouve sa source et sa fécondité dans ladite conférence est de raviver la mémoire collective et de réfléchir sur le rôle de chaque citoyen dans la préservation de la paix. Le père Ganvi soutient que « ce n’est pas une simple commémoration, mais un appel à une introspection collective, à une prise de conscience de la responsabilité de chaque citoyen dans la construction d’une nation forte et solidaire ».

Le colloque: une réflexion sur les valeurs fondatrices

Le colloque organisé pour graver dans la postérité cet anniversaire aura pour thème « L’esprit de la conference des forces vives de la nation: un héritage pour la construction nationale ». Le père Ganvi a mis en valeur les trois articulations qui nourriront les discussions: l’évolution de la vie sociopolitique du Bénin depuis 1960, l’analyse de l’esprit de la CFVN et son impact sur la nation, et enfin, les perspectives pour l’avenir du pays. « Ce colloque sera l’occasion de rappeler que la CFVN est un modèle à suivre dans la gestion des crises et que l’esprit de cette conférence, marqué par l’unité nationale, doit continuer de guider le pays », a-t-il expliqué. Les objectifs de ce colloque sont précis. « Nous devons revisiter l’histoire de la CFVN pour en tirer des leçons, des valeurs et des principes qui peuvent aider notre pays à sortir des crises actuelles. La CFVN n’était pas simplement un événement politique, mais un acte de réconciliation nationale et de choix démocratique », a souligné le père Ganvi. Il a ajouté que cet événement sera une occasion de renforcer les valeurs de paix, de solidarité et de justice, essentielles pour le développement du pays.

Un appel à l’unité et à la réconciliation

Pour le père Nathanaël Soédé, aumônier national des cadres et personnalités politiques du Bénin, la journée du relèvement ne se résume pas à une commémoration anodine. Elle est un appel à l’unité et à la réconciliation nationale. « Le 28 février 2025, ce sera une journée de grâce, un moment pour chaque béninois de s’arrêter et de réfléchir sur son rôle dans la construction d’une nation forte et unie », a-t-il déclaré. Le père Soédé a mis un point d’honneur sur la nécessité de l’engagement des cadres et des personnalités politiques: « Le relèvement de la nation dépend de l’engagement de ses cadres. Ce sont eux qui, par leur conduite, doivent donner l’exemple d’une gestion responsable et d’une vision claire pour l’avenir du pays. ». Il a rappelé que cette journée ne s’adresse pas seulement aux acteurs politiques, mais à tous les citoyens du Bénin, car « c’est dans le cœur de chaque béninois que doit commencer le changement ».

La dimension spirituelle: une invitation à la prière et à la paix

La CEB rappelle que la dimension spirituelle de cet événement est fondamentale. Les évêques souhaitent que cette journée de commémoration soit l’occasion de favoriser un climat de paix et de fraternité dans le pays. Le père Soédé a précisé que « L’Église ne cherche pas à s’opposer aux autorités politiques, mais à les accompagner dans leur quête de la paix et de la justice». Cette journée ne sera donc pas simplement une cérémonie, mais un moment de partage spirituel et de prière pour la paix. Les responsables religieux ont également évoqué la question du rôle de l’Église dans le processus de réconciliation nationale. « L’Église est prête à soutenir l’état et la société civile dans cette démarche de relèvement national », a déclaré le père Soédé. Il a invité les béninois à s’engager dans un processus de transformation intérieure: « Pour que le pays se relève, chaque citoyen doit d’abord se relever intérieurement, dans son cœur et dans ses actions». Le relèvement du Bénin, selon lui, passe par une introspection collective et individuelle profonde.

Un appel à l’action collective

Le colloque et la journée du relèvement de la nation ne seront pas que des évènements symboliques, mais des moments de mobilisation pour tous les béninois. Il s’agit d’un appel à renforcer les valeurs démocratiques et républicaines de la nation, à travers la réconciliation, la paix et le respect des principes de justice. La CEB invite donc chaque béninois à participer à ce processus de renouveau, pour que le pays puisse relever les défis actuels et futurs avec sérénité et responsabilité.

En fin de compte, comme l’ont témoigné les évêques, le relèvement du Bénin repose sur l’engagement de chacun. Le 28 février 2025, la nation toute entière sera appelée à se souvenir de son histoire et à s’engager sur le chemin de l’unité, de la paix et du développement durable. Cette journée sera, comme le martèle le père Soédé, « une occasion de nous élever spirituellement et moralement pour donner un nouvel élan à notre pays ».

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Judicaël DJIDJOHO HOUNGNIBO

Diplômé en journalisme Reporter d'Images, je mets en lumière le monde à travers mon objectif. Passionné de rédaction et de communication, je capture l'instant avec une perspective unique pour partager des histoires captivantes. Mon engagement envers le journalisme visuel me guide dans la recherche constante de vérité et d'émotion à travers mes reportages.

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