« Je tiens à dire que l’année prochaine, lors de la Journée des adolescents, je canoniserai le bienheureux Carlo Acutis, et que l’année prochaine, lors de la Journée de la Jeunesse, je canoniserai le bienheureux Pier Giorgio Frassati » a déclaré le pape François, lors de l’audience générale de ce mercredi 20 novembre.
Venus du monde entier pour écouter la catéchèse du pape, les pèlerins ont immédiatement acclamé la nouvelle par des tonnerres d’applaudissements. En cette Journée internationale des droits de l’enfant et de l’adolescent, les dates tant attendues sont finalement révélées : les deux jeunes italiens seront canonisés pendant le Jubilé de l’Espérance.
Carlo Acutis sera canonisé le dimanche 27 avril 2025, lors du Jubilé des adolescents, qui se tiendra à Rome du 25 au 27 avril. Ce premier saint du millénaire, surnommé « le Geek de Jésus » ou le « cyber-apôtre », est mort en 2006 d’une leucémie, à l’âge de 15 ans. Sa vie brève a entièrement été tournée vers Dieu et vers les autres.
La canonisation du bienheureux Pier Giorgio Frassati aura lieu le dimanche 3 août 2025, à l’occasion du Jubilé des jeunes, qui se tiendra à Rome du 28 juillet au 3 août. Mort d’une poliomyélite en juillet 1925, à l’âge de 24 ans, Pier Giorgio avait une attention constante envers les pauvres et les nécessiteux. Il sera canonisé un siècle après sa mort.
Première rencontre mondiale sur les droits de l’enfant
Le pape François a fait une autre annonce majeure. Le 3 février 2025 aura lieu, au Vatican, la première Rencontre mondiale sur les droits de l’enfant. Elle aura pour thème « Aimons-les et protégeons-les », avec la participation d’experts et de personnalités de différents pays.
« Ce sera l’occasion d’identifier de nouveaux moyens de sauver et de protéger les millions d’enfants encore privés de droits, qui vivent dans des conditions précaires, sont exploités et maltraités, et souffrent de la pauvreté, et qui subissent les conséquences dramatiques des guerres » a expliqué le pape.
Catéchèse : les charismes sont donnés en vue du bien commun
La catéchèse de ce matin portait sur L’Esprit Saint, et notamment sur « Les charismes, dons de l’Esprit pour le bien commun ». L’Esprit Saint sanctifie le Peuple de Dieu, a dit le pape, non seulement par les sacrements et les ministères, mais aussi en distribuant à chacun ses propres dons, avec notamment les charismes donnés en vue du bien commun.
Le pape a ensuite salué les pèlerins en différentes langues. « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les élèves de l’Institut Stanislas et du Collège St Michel » a t-il déclaré, « je vous encourage à recevoir avec gratitude les charismes offerts par l’Esprit Saint à certains hommes et femmes pour l’édification et la consolation de l’Église. »
Aux fidèles de langue arabe, il a souligné que « les charismes sont des dons de l’Esprit Saint, non pas pour un bénéfice personnel, mais pour le bien commun et la poursuite de la mission de l’Église ».
Les mille jours de la guerre en Ukraine
À la fin de l’audience, le pape a reparlé de l’Ukraine. « Hier, mille jours se sont écoulés depuis l’invasion de l’Ukraine. Un anniversaire tragique pour les victimes et pour les destructions qu’elle a causées, mais en même temps une honte pour l’ensemble de l’humanité » a t-il déclaré, en soulignant l’importance de rester aux côtés du peuple ukrainien martyrisé, d’œuvrer pour la paix et le dialogue.
Enfin, il a conclu en lisant la poignante lettre d’un universitaire ukrainien reçue il y a quelques jours : « lorsque vous vous souviendrez de mon pays mercredi et que vous aurez l’occasion de vous adresser au monde entier au millième jour de cette terrible guerre, ne parlez pas seulement de nos souffrances, mais témoignez aussi de notre foi : bien qu’imparfaite, elle n’a jamais été aussi forte, elle peint à coups de pinceaux douloureux l’image du Christ ressuscité (…)
« C’est pourquoi, quand tu parles de notre douleur, quand tu te souviens des mille jours de souffrance, souviens-toi aussi des mille jours d’amour, car seuls l’amour, la foi et l’espérance donnent un sens véritable aux blessures ».