Membres du Congrès eucharistique national des États-Unis d’Amérique © Vatican Media

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« L’Eucharistie est plus qu’un symbole, c’est la présence réelle et aimante du Seigneur »

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Discours du pape au Comité d’organisation du Congrès eucharistique national des États-Unis (texte intégral)

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Le lundi 19 juin dernier, le Pape a reçu en audience les membres du Comité d’organisation du Congrès eucharistique national des États-Unis d’Amérique. Ce congrès aura lieu du 17 au 21 juillet 2024 à Indianapolis. Quelque 80 000 catholiques des États-Unis devraient y participer (vous pouvez consulter le site web à l’adresse suivante : https://www.eucharisticcongress.org).

Vous trouverez ci-dessous la traduction du discours du pape.

Vos Excellences,

Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

Je suis heureux de vous souhaiter une cordiale bienvenue à vous tous, membres du Comité de préparation du prochain Congrès eucharistique national aux États-Unis d’Amérique. Je vous remercie pour le travail que vous avez déjà entrepris et je vous encourage à poursuivre vos efforts pour contribuer au réveil de la foi et de l’amour pour la Sainte Eucharistie, « source et sommet de la vie chrétienne » (Lumen Gentium, n. 11).

Nous connaissons tous le récit de la multiplication des pains rapporté dans l’Évangile de Jean. Les personnes qui ont été témoins de ce miracle sont revenues vers le Seigneur le lendemain dans l’espoir de le voir accomplir un autre signe. Mais le Christ voulait transformer leur faim de pain matériel en une faim de pain de vie éternelle (cf. Jn 6,26-27). C’est pourquoi Jésus s’est présenté comme le pain vivant descendu du ciel, le vrai pain qui donne la vie au monde (cf. Jn 6, 51). J’y ai beaucoup pensé en célébrant la messe ce matin, car c’est ce pain qui nous donne la vie. En effet, l’Eucharistie est la réponse de Dieu à la faim la plus profonde du cœur humain, la faim d’une vie authentique, car dans l’Eucharistie, le Christ lui-même est vraiment au milieu de nous, pour nous nourrir, nous consoler et nous soutenir sur notre chemin. Malheureusement, de nos jours, certains fidèles catholiques croient que l’Eucharistie est plus un symbole que la réalité de la présence et de l’amour du Seigneur.

L’Eucharistie est plus qu’un symbole, c’est la présence réelle et aimante du Seigneur. J’espère donc que le Congrès eucharistique incitera les catholiques de tout le pays à redécouvrir le sens de l’émerveillement et de la crainte devant le grand don que le Seigneur fait de lui-même et à passer du temps avec lui dans la célébration de la Sainte Messe et dans la prière personnelle et l’adoration devant le Saint-Sacrement. Je crois que nous avons perdu le sens de l’adoration à notre époque. Nous devons redécouvrir le sens de l’adoration en silence. C’est une forme de prière que nous avons perdue. Trop peu de gens savent ce que c’est. Il appartient aux évêques de catéchiser les fidèles à la prière par l’adoration. L’Eucharistie l’exige de nous. À cet égard, je ne peux pas ne pas mentionner la nécessité d’encourager les vocations au sacerdoce, car, comme l’a dit saint Jean-Paul II, « il n’y a pas d’Eucharistie sans sacerdoce » (Lettre aux prêtres pour le Jeudi saint 2004). Nous avons besoin de prêtres pour célébrer la Sainte Eucharistie.

Je suis également convaincu que le Congrès sera l’occasion pour les fidèles de s’engager avec un zèle toujours plus grand à être des disciples missionnaires du Seigneur Jésus dans le monde. Dans l’Eucharistie, nous rencontrons Celui qui a tout donné pour nous, qui s’est sacrifié pour nous donner la vie, qui nous a aimés jusqu’au bout. Nous devenons des témoins crédibles de la joie et de la beauté transformatrice de l’Évangile seulement lorsque nous reconnaissons que l’amour que nous célébrons dans ce sacrement ne peut pas être gardé pour nous, mais exige d’être partagé avec tous. C’est le sens de l’esprit missionnaire. Vous assistez à la célébration de la messe, vous recevez la communion, vous adorez le Seigneur et que faites-vous ensuite ? Vous sortez et vous évangélisez. C’est ce que Jésus nous demande. L’Eucharistie nous pousse donc à un amour fort et engagé du prochain. En effet, nous ne pouvons pas vraiment comprendre ou vivre le sens de l’Eucharistie si nos cœurs sont fermés à nos frères et sœurs, en particulier ceux qui sont pauvres, qui souffrent, qui sont fatigués ou qui se sont égarés dans la vie. Deux groupes de personnes nous viennent à l’esprit, que nous devons toujours rechercher : les personnes âgées, qui sont la sagesse d’un peuple, et les malades, qui sont l’image de Jésus souffrant.

Chers amis, le Congrès eucharistique national marque un moment important dans la vie de l’Église aux États-Unis. Que tout ce que vous faites soit une occasion de grâce pour chacun d’entre vous et qu’il porte du fruit en guidant les hommes et les femmes de toute la nation vers le Seigneur qui, par sa présence parmi nous, ravive l’espérance et renouvelle la vie. En vous confiant à l’intercession maternelle de Marie Immaculée, Patronne de votre pays, je vous assure de mes prières pour vous, vos familles et vos Églises locales. À vous tous, je donne ma bénédiction et je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Je vous remercie.

 

Traduction par Zenit

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Rédaction

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