Lors de l’audience générale de ce mercredi 3 septembre, le pape Léon XIV a repris son cycle de catéchèses ayant pour thème « Jésus-Christ, notre espérance ». Il a centré sa méditation sur la crucifixion de Jésus, en citant un verset de l’Évangile : « Sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : “J’ai soif” » (Jn 19, 28).
En demandant à boire, le Christ ne se présente pas comme un héros victorieux, mais comme un mendiant d’amour, a expliqué le pape. La requête de Jésus est pleine d’humilité, elle est « l’expression d’un désir profond : celui d’amour, de relation, de communion ». Un désir qui est aussi la nôtre : « C’est le cri de l’humanité blessée qui cherche encore l’eau vive. »
« Chers frères et sœurs » a-t-il ajouté en concluant sa catéchèse, « dans la soif du Christ, nous pouvons reconnaître toute notre soif. Et apprendre qu’il n’y a rien de plus humain, rien de plus divin, que de savoir dire : j’ai besoin. N’ayons pas peur de demander, surtout quand nous pensons ne pas le mériter. N’ayons pas honte de tendre la main. C’est précisément là, dans ce geste humble, que se cache le salut ».
Le Seigneur est « la seule véritable force de l’existence »

Audience générale : comme le Christ sur la croix, « n’ayons pas peur de demander » © Vatican Media
Le pape Léon XIV a ensuite adressé des salutations aux fidèles présents, notamment aux francophones venus du Sénégal avec leur évêque, Mgr Paul Abel Mbamba, et ceux venus du Luxembourg et de France. « Frères et sœurs, apprenons l’art de demander sans honte et d’offrir sans calcul ; nous construirons ainsi des relations fraternelles, vraies et authentiques porteuses d’une joie que le monde ne connaît pas. Que Dieu vous bénisse et vos familles » leur a-t-il exprimé.
Le Saint-Père a ensuite lancé un appel concernant le Soudan, en particulier le Darfour où de nombreux civils ont été pris au piège par un glissement de terrain dans la ville d’El Fasher, faisant de nombreux morts et des centaines de milliers de personnes atteintes du choléra.
« Je prie pour toutes les victimes » a-t-il déclaré. « Je lance un appel pressant aux responsables et à la communauté internationale afin que des couloirs humanitaires soient garantis et qu’une réponse coordonnée soit mise en œuvre pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire. Il est temps d’entamer un dialogue sérieux, sincère et inclusif entre les parties afin de mettre fin au conflit et de redonner espoir, dignité et paix au peuple soudanais. »
« Enfin, mes pensées vont aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés » a conclu le pape, avant de bénir la foule. « Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire liturgique de saint Grégoire le Grand, dont le corps repose dans la basilique Saint-Pierre. Ce pape est appelé “le Grand” en raison de son activité exceptionnelle de pasteur et de maître de la foi à une époque très difficile pour la société et l’Église : une “grandeur” qui puisait sa force dans la confiance en Christ. Je souhaite à chacun d’entre vous de reconnaître dans le Seigneur la seule véritable force de l’existence. »
