Massimo Franco
Journaliste au Corriere della Sera, Massimo Franco s’était distingué en 2022 avec la parution de Il Monasterio, en l’occurrence le Monastère Mater Ecclesiae, lieu de la retraite inédite de Benoît XVI. Avec Secretum, Franco publie un livre entretien avec Monseigneur Sergio Pagano, préfet des Archives du Vatican.
Des Archives Secrètes aux Archives Pontificales
Fondées en 1611 sous le règne de Paul V Borghese, les archives secrètes du Vatican recèlent une histoire du monde telle que le Vatican en conserve la mémoire. En 1611, le mot secretum en latin signifie privé ou réservé, en l’occurrence ce qui est propre au pape. Depuis lors cependant, le sens du mot a glissé pour évoquer quelque chose non seulement de caché, mais de caché à dessein. Aussi, en 2019, le Pape François a-t-il rebaptisé les archives Archives apostoliques. Il est piquant de noter que, selon Monseigneur Pagano, la publication en 2000 du roman Angels and Demons par Dan Brown, qui avait contribué à développer une certaine légende noire au sujet des archives, ait joué un rôle dans la décision du pape.
Employé aux archives depuis près de cinquante ans et préfet depuis 1997, Monseigneur Pagano sait tout de leur contenu, sauf bien entendu ce qu’il ne sait pas encore. Lorsqu’il entre en fonction sous le pontificat de Paul VI, les archives ne sont éclairées qu’à la chandelle, de peur qu’un court-circuit électrique puisse déclencher un incendie. Aujourd’hui, elles sont équipées non seulement de l’électricité, mais d’un système de classement informatique qui facilite sa consultation par des chercheurs auxquels l’accès a été accordé en 1881.
Les dossiers brûlants : Galilée et Pie XII
Franco et Pagano passent en revue les grands dossiers dont les archives conservent la trace, la demande d’annulation du mariage du roi d’Angleterre Henri VIII, le pillage des archives par les troupes de Bonaparte en 1797 et leur transport à Paris, le financement du conclave de 1922 et d’autres encore.
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