Contribuer à "rétablir un climat de paix entre Israéliens et Palestiniens"

CITE DU VATICAN, Jeudi 13 décembre 2001 (ZENIT.org) - Le cardinal secrétaire d´Etat, Angelo Sodano, a affirmé que le Saint-Siège ne cessera pas d´agir pour "rétablir un climat de paix entre Israéliens et Palestiniens". Il appelle à une trêve et à la reprise des négociations.

Lors de la rencontre du pape Jean-Paul II, de l´épiscopat du monde et de la curie avec les évêques de Terre sainte qui a eu lieu aujourd´hui, 13 décembre au Vatican sur le thème de "L´avenir des chrétiens en Terre sainte", le cardinal Sodano rappelait que 117 000 catholiques vivent en Israël et dans les Territoires Palestiniens, sur une population de 6,1 millions d´habitants. Les chrétiens catholiques et orthodoxes réunis représentent moins de 3% de la population. La majorité est d´origine palestinienne et une petite minorité est d´origine juive.

"Notre premier devoir, affirmait le cardinal Sodano, est de rétablir un climat de paix entre Israéliens et Palestiniens, en rappelant aux parties en cause qu´il est possible, qu´il est nécessaire, de vivre dans la même région, avec une égalité de droits et de devoirs".

"Cette œuvre de paix a toujours eu le soutien, en ces dernières douloureuses années, par toute l´Eglise et en particulier par le Siège apostolique, qui ne s´est pas lassé de répéter: La paix est possible, la paix est un devoir, le progrès et la paix vont de pair". Le thème de la prochaine Journée mondiale de la paix est plus que jamais éloquent: "Il n´y a pas de paix sans justice. Il n´y a pas de justice sans pardon".

Le cardinal Sodano soulignait "la nécessité d´une trêve" et de la "reprise des négociations entre les parties, malheureusement interrompues brusquement il y a un an".

Pour ce qui est de la situation des chrétiens de Terre sainte, il est important, insiste le cardinal Sodano, qu´elle soit davantage prise en compte dans les rencontres internationales, même s´il s´agit d´un problème "inséparable du problème plus vaste de la paix en Terre Sainte".

"Le conflit au Proche Orient, déplore le Secrétaire d´Etat, n´a pas l´air de se terminer, mais semble au contraire flamber toujours davantage". Dans un tel contexte, il affirmait, en citant la parabole du Bon Samaritain: "C´est notre devoir de nous charger de ces frères qui sont les nôtres et de les aider à se remettre en route".

A propos de l´émigration des chrétiens, le cardinal Sodano invitait les pasteurs à se pencher sur le problème, en particulier du point de vue de leurs besoins matériels. "Ces chrétiens vivent dans un contexte religieux particulier. Nous devons examiner comment les aider dans leur dialogue avec le monde juif et le monde islamique. Nous devons également étudier comment les aider concrètement à avoir un logement, à obtenir un travail, à assurer l´instruction à l´école de leurs enfants".

Le cardinal Sodano a annoncé qu´il était dans les intentions du Saint-Siège de se référer plus souvent aux deux accords de 1993 et de l´an 2000, signés respectivement l´Etat d´Israël et avec l´Autorité Palestinienne, "pour défendre et promouvoir la présence des chrétiens en Terre Sainte". Il ajoutait: "Que nos frères de Terre Sainte, et en particulier nos frères si éprouvés de Jérusalem, sachent qu´il ne sont pas seuls".

Pour sa part, dans un entretien accordé jeudi à la télévision catholique italienne "Telepace", Mgr Jean-Louis Tauran, substitut de la secrétairerie d´Etat, a affirmé que "l´impasse du processus de paix au Proche-Orient était, à son avis, l´une des premières causes de l´explosion du terrorisme depuis le 11 septembre dernier, avec le problème de la grande pauvreté dans laquelle de trop nombreuses populations sont obligées de vivre".