ROME, Jeudi 3 juin 2010 (ZENIT.org) - C'est à Ain Karem, en Judée, à 7 kilomètres à l'ouest de Jérusalem, lieu même de la Visitation, que la Custodie de Terre Sainte a fêté le 31 mai dernier, la visite de Marie à sa cousine Elisabeth.
Les frères franciscains ont célébré la messe de la fête dans l'église supérieure laissant la grotte de la Visitation aux pèlerins qui s'y succédaient sans discontinuer, rapporte la Custodie sur son site.La célébration a été présidée par le custode de Terre Sainte, Fr. Pierbattista Pizzaballa, entouré de deux évêques, l'un canadien, l'autre tchèque. Un groupe de 24 franciscains brésiliens en pèlerinage dans le cadre de leur formation permanente, était également présents à la messe.
Dans son homélie, frère Pierbattista a invité l'assemblée à suivre l'exemple d'Elisabeth et de Marie qui « l'une et l'autre se sont empressées d'obéir à l'action créatrice de la Parole de Dieu ». Car, a-t-il dit, « la Parole de Dieu toujours créatrice... ; c'est une Parole agissante, capable de nous faire bouger... », une Parole « ... qui aujourd'hui fait toute chose nouvelle mais qui appelle notre adhésion dans la même générosité et avec le même empressement qu'Elisabeth et Marie ».
En fin d'après-midi la paroisse a conclu le mois de Marie à Jérusalem par une messe célébrée par le curé, le franciscain Ibrahim Faltas, entouré de ses vicaires et de deux prêtres italiens accompagnant un groupe de Modène.
L'évêque auxiliaire de Jérusalem, Mgr William Shomali, tout juste installé, s'est joint à la célébration avant de mener la procession de l'icône de la Vierge de Saint Sauveur au patriarcat en passant par les frères des Ecoles Chrétiennes.
Dans son compte-rendu de cette journée, la Custodie de Terre sainte relève que « la joie de la vénération pour la Vierge Marie n'a pas fait oublier à l'assemblée nombreuse des fidèles » les tristes événements de l'actualité, évoquant notamment l'arraisonnement par l'armée israélienne des navires ayant voulu forcer le blocus de Gaza et ses terribles conséquences, et certains incidents survenus dans la Vieille ville, obligeant de nombreux magasins à baisser leurs rideaux.
« Les musiques se sont tues et les scouts qui ont ouvert la procession mariale sont venus sans leurs instruments », commentent les franciscains. « Seules les cloches du patriarcat et de Saint Sauveur ont sonné à toute volée pour nous rappeler que notre espérance est en Dieu et que Marie est celle qui a su espérer contre toute espérance ».
« Puisse la fille de Sion veiller sur chacun », concluent-ils.