A l'occasion de la "Convocation nationale" italienne du mouvement du Renouveau dans l’Esprit Saint, dimanche 1er juin, le pape François franchira les grilles du Stade Olympique pour rencontrer plus de 50.000 membres du mouvement venus de toute l’Italie.
Dans un entretien avec ZENIT, Salvatore Martinez, président du mouvement italien, a confié ses émotions et ses attentes pour cette rencontre qui prévoit la présence de personnalités comme les cardinaux Angelo Comastri, Stanislas Rylko et Agostino Vallini, et le prédicateur de la Maison Pontificale, le père Raniero Cantalamessa, ofmcap.
Zenit - Comment est née l’idée de porter à Rome la Convocation du renouveau dans l’Esprit à et d’y inviter le pape ?
Salvatore Martinez - Nous sommes à la 37ème "Convocation", donc nous avons derrière nous une histoire de 36 convocations mais, dans notre cœur, nous sentions déjà depuis quelques années, l’exigence de transférer ici à Rome, dans le cœur de la chrétienté, ce grand événement de foi qui, chaque année, se tient à Rimini avec des milliers et milliers de personnes.
Mais nous avions aussi besoin d’un encouragement car il n’est pas facile de transférer une Convocation après tant d’années avec une organisation si complexe. C’est le pape François qui nous y a aidé quand le 9 septembre dernier, lors d’une audience privée, je lui ai parlé de ce désir de rapprocher la Convocation du centre de l’Italie pour pouvoir sentir cette dimension centrale du Renouveau dans l’Eglise. Et le pape n’a pas hésité à dire : « je viens ! ».
J’ai donc pu annoncer la nouvelle à la veille de Noël et, en l’espace de très peu de temps, en moins de 45 jours le stade était déjà plein de réservations. Signes que les personnes attendaient depuis longtemps ce moment, signe que dans le cœur de nos amis et groupes du Renouveau ont attendait la possibilité d’une grande célébration de foi à Rome. Le fait que ça puisse se réaliser avec le pape François, a convaincu encore plus d’y être. Occuper les places disponibles fut une grande course , et le Stade olympique est un stade très grand : avec plus de 50.000 personnes c’est comme si toute une ville se déplaçait …
Le stade olympique accueillera de vrais citoyens de l’Esprit, pas des supporters les uns contre les autres, aucune dispute verbale, mais un grand moment d’écoute, de prière, d’expérience spirituelle. Nous sommes vraiment très reconnaissants au Saint-Père pour ce cadeau qu’il a voulu nous faire, qui nous aide à être encore plus dans le cœur de l’Eglise, à être une présence qui offre de la joie.
Les personnes qui ne pourront pas venir à Rome, auront-elles la possibilité de suivre la Convocation à travers les medias ?
Nous aurons les directs de Radio Maria et de TelePace qui suivront toutes les deux les journées de la Convocation. TV2000 suivra entièrement la rencontre avec le Saint-Père, la RAI fera un direct de 17h45 à 18h30 de dimanche et le CTV relancera le signal satellitaire dans beaucoup de continents. Famiglia Cristiana offrira la possibilité de suivre la convocation en streaming, avec des approfondissements qui auront lieu à l’intérieur du stade. Il y aura donc une excellente couverture médiatique, sans considérer les liaisons que tant de télévisions étrangères ont demandées. L’intégralité sera de toute façon accessible via radio et TV.
Quelles espérances reposez-vous sur cette rencontre ?
Mon espérance est que le Renouveau se renouvelle. Si nous nous renouvelons nous, l’Eglise aussi se renouvelle. Et si l’Eglise se renouvelle, nous nous apercevons que 2000 ans sont comme un jour. Parfois, quand nous regardons derrière nous, il y a beaucoup d’éléments qui peuvent faire souffrir et le pape le souligne souvent. Le pape Benoît XVI les a remarquées sur son propre corps et dans le choix qu’il a fait. Il n’est pas facile de croire mais cela est beau et rend heureux. C’est le message que le Renouveau peut donner au monde : si l’on retrouve Jésus vivant les choses ne deviennent pas plus « faciles », nous pourrions dire au contraire que, dans certains cas l’Evangile nous les complique, car il est très exigeant. Mais on est heureux de croire, d’être au milieu des autres, ensemble, et de partager, comme on est heureux aussi dans les moments d’épreuve parce que l’on sait que Jésus est vivant et ne t’abandonne pas. Alors il y aura des gens qui viendront pour la première fois faire une expérience de foi. Tant de gens reviendront pour accompagner leurs enfants, des personnes qui ont besoin d’aide, des personnes qui ont besoin de guérison, d’espérance. Je m’attends alors à ce que l’Esprit puisse répéter les grands et petits miracles qui se produisent chaque année à la Convocation, et si possible qu’ils soient encore plus nombreux pour ces 50 000 personnes qui se feront pèlerins les 1 et 2 juin.
Attendez-vous autant de monde avant même l’arrivée du pape?
Bien sûr, cela n’est pas une audience chez le pape, les personnes viennent pour la 37èmeconvocation du Renouveau qui a son programme, un programme pour les grandes occasions, avec des intervenants et des témoignages du monde entier, en particulier des Etats Unis, où le renouveau a vu le jour en 1967: des personnes très appréciées, avec un charisme très fort. Le pape clôture donc la journée du 1 juin mais nous avons un programme très riche en événements que les gens sont impatients de vivre. Les personnes viennent surement parce qu’il y a le pape parmi nous mais elles viennent aussi pour vivre leur Convocation, comme elles le font effectivement depuis 36 ans.
La liste de vos intervenants est d’un très haut niveau. Outre le pape, quelles sont d’après vous les personnalités les plus attendues ?
Le plus apprécié est sans aucun doute le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison Pontificale depuis désormais 34 ans, qui fut un peu l’ambassadeur du Renouveau dans le monde, durant toutes ces années. Il y est chez lui, a toujours été présent à nos Convocations et cette année, encore, il ne manquera pas à cette nouveauté absolue. Chacun de nos invités, est de toute façon quelqu’un de très important, qui a beaucoup de prestige.
Traduction d'Océane Le Gall