ROME, Lundi 9 juin 2008 (ZENIT.org) - Lutter contre la faim n'est pas impossible! Cela exige la promotion d'un développement « centré sur la dignité de la personne », explique le porte-parole du Saint-Siège.
Dans le dernier numéro d' « Octava Dies », l'hebdomadaire du Centro Televiso Vaticano, dont il est le directeur, le père Federico Lombardi s.j., qui dirige aussi le Bureau de presse du Saint-Siège, consacre son éditorial à la proposition contenue dans le Message de Benoît XVI à la conférence internationale sur le sécurité alimentaire mondiale, organisée par la FAO (2 juin 2008).
Son analyse commence par une « citation forte » du pape: « Donne à manger à celui qui meurt de faim, car si tu ne lui donnes pas à manger, tu l'auras tué ».
Le père Lombardi relève que « personne ne peut cacher la difficulté que représente l'articulation d'un plan opérationnel efficace à plus ou moins long terme pour éradiquer la faim dans le monde, ne serait-ce que pour faire face, rapidement, à une situation d'urgence comme celle que représente actuellement la rapide augmentation des prix de la nourriture ».
« Dans un monde complexe comme le nôtre les causes des problèmes sont toujours multiples, et donc les réponses aussi ; et il n'est pas dit que celles-ci soient cohérentes ou convergentes, car elles sont le plus souvent conditionnées par des intérêts différents », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, la position de l'Eglise insiste surtout sur les principes les plus fondamentaux, souligne le porte-parole : « le droit à la vie et donc à l'alimentation, qui est un droit élémentaire pour chaque personne ; le devoir de la solidarité envers les personnes et les peuples ».
« Si on faisait valoir le respect de la dignité humaine sur la table des négociations, des décisions et de leur mise en œuvre, on pourrait surmonter les obstacles autrement insurmontables et l'on éliminerait, ou du moins diminuerait-on, le manque d'intérêt pour le bien d'autrui » , affirmait le pape dans son discours à la FAO.
« En somme, conclut le père Lombardi, le fait que la faim soit difficile à surmonter ne saurait nous justifier face à la faim des pauvres. Il faut trouver les priorités et les bons points de départs. Les premières personnes à aider sont les petits agriculteurs des pays pauvres et leurs familles ».
« Un développement donc centré sur la dignité de la personne ».