Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, ‏publie des tweets en direct de la retraite qu’il prêche au Vatican, pour Benoît XVI et la Curie romaine, du 17 au 23 février 2013, sur sa page twitter @CardRavasi

« Le Saint-Père m’a confié la tâche de prêcher les exercices spirituels au Vatican. Je vous invite à nous accompagner dans la prière ! », pouvait-on lire hier, avant le début des exercices.

Le cardinal annonçait également qu’il avait choisi comme thème « Ars Orandi, Ars Credendi”: le visage de Dieu et le visage de l’homme dans la prière psalmique ».

La prière, dialogue, écoute

Pour la première méditation hier soir, dimanche 17 février, le cardinal a présenté le titre de l’intervention : « Méditation I: Respirer, penser, lutter, aimer : les verbes de la prière ».

Il a écrit : « La prière n’est pas une simple émotion, elle doit impliquer raison et volonté, réflexion et passion, vérité et action. »

« Il n’est pas seulement un Dieu “duquel” parler, mais “auquel” parler en un dialogue où les regards se croisent. »

Pour la deuxième méditation, ce matin, 18 février, sur le thème « Aux sources du Jourdain dans l’Esprit : le Dieu de la Grâce et de la Parole », le cardinal a précisé : « aujourd’hui la méditation commencera avec le psaume 119 et le psaume 23. »

« Psalterium meum, gaudium meum! », a-t-il écrit d’abord en latin.

Puis il a poursuivi : « Au commencement il y a la théophanie, ce don d’amour qui fait frémir nos coeurs dans la foi et remuer nos lèvres dans l’oraison. »

« La foi est avant tout un don, mais aussi, en même temps, une conquête. »

« Ne vous tourmentez pas pour votre vie ! (Mt 6). »

« Dans les versets du psaume 119 nous sentons vibrer l’amour pour cette Parole qui brille aussi dans l’obscurité de l’existence. »

« L’invitation que nous adresse le plus long des psaumes, le 119, est d’écouter la Parole divine présente dans la Bible. »

Dieu est présent dans l’espace

Toujours ce matin, pour la troisième méditation sur le thème « le chant du double soleil : le Dieu Créateur », le cardinal s’est inspiré du psaume 19.

« Les impressionnants silences des espaces sidéraux sont symboliquement rompus par le chant de la foi »

« La foi biblique présente l’espace non comme une réalité neutre, mais comme un horizon épiphanique, où Dieu est présent. »

« L’authentique ascèse n’est pas seulement négation, elle est aussi harmonie entre corporéité et intériorité, elle est renoncement et exercice pour une plénitude naturelle. »

« La parole de Dieu irradie sa splendeur dans l’horizon des consciences, elle en fait fondre la glace, et y verse lumière et espérance. »

« Devant la création dans sa richesse, nous pouvons élever notre action de grâce à Dieu, pour notre existence et pour tant de merveilles. »

Dieu embrasse son fidèle

En fin d’après-midi, pour la quatrième méditation – intitulée « le Dieu de la liturgie » – le cardinal a précisé qu’il puiserait dans les psaumes 87 et 15.

Voici ce qu’il a publié ensuite : « notre chemin devient un vrai pèlerinage vers la “tente de la rencontre”, le sanctuaire en son sommet sacré »

« La Personne divine est là qui se révèle, parle et embrasse son fidèle. »

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… Tu aimeras ton prochain (Mt 22, 34-40) »

« Tel un aigle qui veille sur son nid, plane au-dessus de ses petits, il déploie ses ailes et le prend, il le soutient sur son pennage (Dt 32). »

« La puissance de la présence divine qui anime la liturgie parvient à féconder même le désert de l’histoire et de l’existence humaine. »