CITE DU VATICAN, Lundi 24 septembre 2001 (ZENIT.org) - Jamais Dieu ne doit devenir en quelque sorte "l´otage des ambitions des hommes", affirme Jean-Paul II qui redit son respect pour "l´Islam authentique".

Le pape Jean-Paul II a rencontré aujourd´hui à Astana représentants du monde de la culture, de l´art, de la science du Kazakhstan, au Palais des congrès, en présence du président de la République, M. Nursultan Nazarbaïev, que le pape avait auparavant rencontré, le 23 septembre, lors d´une visite de courtoisie.

"Se souvenant des erreurs du passé, continuait Jean-Paul II, tous les croyants doivent unir leurs efforts afin que jamais Dieu ne soit transformé en otage des ambitions des hommes".

A quelque 300 km de la frontière de l´Afghanistan, le pape a voulu réaffirmer "le respect de l´Eglise catholique pour l´Islam, l´Islam authentique, l´Islam qui prie, qui sait se rendre solidaire de qui est dans le besoin".

"La haine, le fanatisme et le terrorisme profanent le nom de Dieu et défigurent l´authentique image de l´homme", affirmait Jean-Paul II.

Officiellement, le Kazakhstan garantit la liberté de religion, mais en même temps toute festivité et toute manifestation publique de quelque confession religieuse que ce soit est interdite. C´est dans ce contexte que Jean-Paul II affirmait que même dans un Etat laïc, il faut affirmer et défendre le droit du croyant à témoigner publiquement de sa foi. "Une religiosité authentique, disait le pape, ne peut se réduire à la sphère privée, ni ne peut être enfermée dans des espaces étroits et marginaux de la société".


Le pape soulignait la richesse de la culture séculaire du pays, ainsi que les apports de la culture russe, grâce justement aux déportés de l´époque totalitaire. Mais le pape mettait aussi en garde, contre une "homologation" aux modèles culturels de l´Occident qui semblent attrayants, mais révèlent toujours davantage un appauvrissement humaniste, spirituel et moral.

La culture qui les produit, expliquait Jean-Paul II, est marquée par la dramatique prétention de vouloir réaliser le bien de l´homme en se passant de Dieu. Evoquant la doctrine athée et anti-religieuse subie naguère par le pays, Jean-Paul II soulignait que le cœur de l´homme est habité par des questions incontournables sur la vie et la mort, des questions de nature religieuse!

Pour les chrétiens, ajoutait Jean-Paul II, la réponse complète à toutes les questions présentes dans le cœur de l´homme se trouve en Jésus-Christ: ses paroles, ses gestes, et le mystère pascal l´ont révélé comme Rédempteur de l´homme et Sauveur du monde.

"Cette "Nouvelle" court depuis deux mille ans, soulignait le pape, sur les lèvres d´innombrables hommes et femmes de tous les coins de la terre, dans le plein respect de la recherche que d´autres personnes de bonne volonté accomplissent sur des voies différentes". Des hommes et des femmes en témoignent depuis deux mille ans.