ROME, Dimanche 14 septembre 2008 (ZENIT.org) - « J'espère qu'il prendra le nom de Benoît » : Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, a accueilli Benoît XVI au début de la célébration de la messe de ce dimanche, à Lourdes, sur la « prairie », en face de « la » grotte, en présence d'environ 190.000 personnes, dont 1000 prêtres et 230 cardinaux et évêques. Il a expliqué le sens du nom du pape en disant : « Par le nom que vous avez choisi, Très Saint-Père, vous démentez les prophètes de malheur ».

L'évêque a aussi rappelé le don confié par le pape aux jeunes sur le parvis de Notre Dame, vendredi soir : la croix.

Mgr Perrier a souligné la signification du nom de Benoît, qui se dit en italien « Benedetto », comme les jeunes le scandent avec affection, et qui signifie « béni », mais pour Mgr Perrier, c'est aussi celui qui apporte la « bénédiction ».

« Le 15 août, rappelait-il, après avoir déclaré Lourdes citadelle mondiale de la vie et de l'espérance, vous poursuiviez : « ...Lourdes où, s'il plaît à Dieu, je me rendrai dans un mois. » Heureusement, il a plu à Dieu que vous soyez là et vous êtes là. Soyez le bienvenu ! »

« ‘Bienvenu' : tous les pèlerins, tous ceux qui passent par Lourdes sont les bienvenus. Votre présence mérite plus qu'un souhait de bienvenue. Elle est une bénédiction qu'il nous faut accueillir », disait-il.    

Mais il a aussi fait cette confidence sur le jour de l'élection de Benoît XVI : « Une fois dans ma vie, j'ai reçu un don de prédiction. C'était le 19 avril 2005. Les radios venaient d'annoncer qu'un pape était élu. J'ai ouvert la télévision pour savoir qui aurait la tâche redoutable de succéder au très aimé pape Jean-Paul II. Tout en attendant, je me surpris à dire à quelqu'un qui se trouvait près de moi : ‘J'espère qu'il prendra le nom de Benoît' ».

Et de préciser immédiatement : « Je ne pensais pas alors à saint Benoît. Je ne pensais pas non plus à Benoît XV, calomnié quand il voulut être artisan de paix durant la première guerre mondiale. En disant « j'espère qu'il prendra le nom de Benoît », je pensais à notre monde. Il arrive à notre monde de se croire maudit, car il s'aperçoit que ses merveilleuses découvertes peuvent se retourner contre lui. Plus souvent encore, il se croit oublié, errant sans but sous un ciel vide et muet. Dans ce monde en dépression de sens, la mission de l'Eglise est de dire au monde qu'il est aimé et que, malgré ses blessures, il est béni. Le signe suprême de cette bénédiction, c'est la Croix, la Croix glorieuse du Seigneur que nous fêtons aujourd'hui ».

Mgr Perrier a voulu cette croix « glorieuse », dorée, comme l'oriflamme de l'assemblée, en ce jour où la liturgie célèbre l'Exaltation de la Sainte Croix : « Elle surmonte notre assemblée, disait-il, parce qu'elle est le signe commun à tous les chrétiens. Elle est présente sur l'autel pour l'Eucharistie qui fait mémoire de l'amour infini du Christ. Elle est là, au pied de cette estrade, en pleine assemblée, la croix des Journées Mondiales de la Jeunesse. Elle les a réunis, autour de vous, à Sydney. Elle les réunit de nouveau autour de vous, ici à Lourdes, près de la Grotte. A la suite du pape Jean-Paul II, vendredi soir devant Notre-Dame de Paris, vous avez dit aux jeunes : ‘Je vous confie la Croix du Christ'. Vous la leur confiez comme un trésor, comme une source de bénédiction ».

« Par le nom que vous avez choisi, Très Saint-Père, vous démentez les prophètes de malheur. Ce monde n'est pas perdu. Il est sauvé », a conclu Mgr Perrier avant d'ajouter ce vœu : « Soyez béni, Saint-Père, dans votre ministère ! Que vos années au service de l'Eglise, comme témoin de l'Evangile, soient pour le monde, de la part de Dieu, un signe de bénédiction ! Ici à Lourdes, nous confierons sans relâche cette intention à Marie, la nouvelle Eve, l'Immaculée Conception, celle qui est bénie entre toutes les femmes ».

Jean-Paul II bénit les agneaux de la "Sainte-Agnès"

CITE DU VATICAN, Mercredi 21 janvier 2004 (ZENIT.org) – A l’occasion de la fête de sainte Agnès, Jean-Paul II a béni, lors de l’audience générale du mercredi, les deux agneaux – de moins d’un an – dont la laine servira à confectionner les pallium qui seront remis le 29 juin aux nouveaux archevêques métropolitains, en la solennité de Saint Pierre et Saint Paul.