
L’intérieur de la nouvelle cathédrale © ucanews.com / Luke Hunt
Depuis 2021, la nouvelle cathédrale Saint-Joseph est en construction sur le site de l’ancien séminaire à Phnom Penh, la capitale du Cambodge.
Alliant une architecture khmère et catholique traditionnelle, elle devrait être achevée d’ici le mois de juillet et consacrée en novembre prochain. Elle remplacera la cathédrale Notre-Dame, démolie entièrement par les Khmers rouges il y a près de cinquante ans.
Cette nouvelle cathédrale sera également la première église du Cambodge construite depuis le début de la guerre civile en 1967. Son terrain a été saisi et abandonné, puis restitué à l’Église catholique en 1993, après l’arrivée des casques bleus des Nations Unies.
Cette consécration marquera la fin d’une épreuve douloureuse qui a commencé lorsque Pol Pot est entré à Phnom Penh le 17 avril 1975 et a infligé la politique ultra-maoïste de l’Année Zéro, causant la mort de près de 2,3 millions de personnes, dont 40 000 catholiques.
« Se remettre debout » après 50 ans

L’ancienne cathédrale Notre-Dame © wikipedia.org
« Nous sommes fiers de voir l’Église renaître » a déclaré le P. Paul Chatsirey, curé de la paroisse Saint-Joseph de Phnom Penh : « Nous sommes une toute jeune Église. Ici, nous sommes comme un petit village, ce qui signifie que nous accueillons tout le monde. » Selon lui, cette construction a pu être lancée grâce aux dons des catholiques de Thaïlande, du Vietnam et du Cambodge, et avec l’aide substantielle de la Société des missions étrangères de Paris.
Jusqu’à la consécration de la nouvelle cathédrale, l’église Saint-Joseph restera encore l’église catholique romaine principale de Phnom Penh. Il s’agit d’une grande école transformée temporairement en église.
Les paroissiens locaux se disent très heureux de voir la cathédrale s’élever, espérant qu’elle permettra à l’Église cambodgienne de se « remettre debout ». Aujourd’hui, le Cambodge compte environ 25 000 catholiques, répartis dans 107 paroisses.