Lundi 25 novembre, le Saint-Père à rencontré la délégation internationale du jaïnisme dans la salle des papes. Nous publions le texte dans son intégralité du discours, traduit par Zenit, qu’il a prononcé à cette occasion.
Chers amis, bonjour !
Je vous souhaite chaleureusement la bienvenue alors que vous venez de différentes parties du monde, réunis par l’Institut de Jainologie de Londres. Je suis heureux que votre réunion s’inscrive dans le cadre du dialogue croissant entre Jaïns et Chrétiens, vieux de plusieurs décennies, promu par le Dicastère pour le Dialogue Interreligieux.
Au cours de cette réunion, vous et plusieurs membres du dicastère discuterez de propositions sur la manière de travailler ensemble pour un meilleur avenir, en abordant des questions telles que la diversité et l’inclusion. Je voudrais partager avec vous une nouvelle malheureuse. Le chef du Dicastère, le cardinal Ayuso, est en très mauvaise santé et en fin de vie. Prions pour lui. Je vous remercie de vos efforts pour rechercher ensemble des moyens de prendre soin de la terre, des pauvres et des personnes les plus vulnérables de la société. Ces domaines de réflexion et d’action sont devenus de plus en plus importants à notre époque et nécessitent des initiatives prises avec sérieux et engagement, ainsi qu’un sens de la responsabilité partagée.
Bon nombre des problèmes qui affligent la société actuelle sont le résultat d’un individualisme et d’une indifférence qui conduisent les gens à ne pas tenir compte de la dignité et des droits de leurs voisins, en particulier dans les contextes multiculturels. Certains groupes intimident et excluent les minorités, faisant la sourde oreille au « cri de la terre et au cri des pauvres » (Laudato Si’, 49). D’autres, en revanche, promeuvent l’amitié sociale et cherchent à favoriser la solidarité et la paix durable. Il faut toujours garder à l’esprit trois choses : l’amitié sociale, la solidarité et la paix.
Malheureusement, ces efforts constructifs se heurtent souvent à des obstacles et à des barrières. Néanmoins, nous ne devons pas nous décourager ni avoir peur de continuer à répandre l’espoir à travers des initiatives qui favorisent le sens de l’humanité chez les croyants et chez tous. Cet engagement persévérant en faveur de la solidarité fraternelle se fonde sur le fait que c’est « Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et qui les a appelés à vivre ensemble comme des frères et des sœurs » (Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et le vivre ensemble, Abou Dhabi, 4 février 2019). Nous ne devons jamais oublier la fraternité universelle. Toute personne de bonne volonté peut répandre l’amour et aider les autres dans le besoin, tout en respectant leurs différences. Cette approche de la vie revitalise continuellement nos efforts pour prendre soin les uns des autres et de notre maison commune.
Les réunions interconfessionnelles, comme celle que vous avez organisée, contribuent à renforcer notre désir commun de travailler ensemble pour un monde meilleur.
Je vous remercie de votre visite et de votre engagement, et je vous souhaite à tous un dialogue serein et fructueux.