Mgr Jose de Jesus Sahagun de la Parra, évêque émérite de Ciudad Lazaro Cardenas, au Mexique, célèbre encore l’Eucharistie chaque jour dans la maison de retraite où il vit, à Michoacán.
Mgr de la Parra le jour de sa consécration à Tula en 1961 © Famille Morfín de la Parra, Cotija
À 103 ans, il est le plus ancien évêque catholique et le dernier évêque vivant nommé par le pape saint Jean XXIII. Prêtre depuis 79 ans et évêque depuis 64 ans, il est également l’un des derniers pères du Concile Vatican II à être encore en vie.
Né le 1er janvier 1922 au Mexique, Mgr Jose de la Parra a été ordonné prêtre en mai 1946, puis nommé en mai 1961 premier évêque de Tula, près de Mexico. En septembre 1985, il est devenu évêque du diocèse de Ciudad Lázaro Cárdenas, sur la côte ouest, avant de prendre sa retraite en 1993.
L’Eucharistie quotidienne « le maintient fort et joyeux »
Toute sa vie, il a été considéré comme un « grand bâtisseur », notamment en devenant évêque du nouveau diocèse de Tula, où il y avait peu de « vocations autochtones ». Il s’est fait remarquer en transformant le paysage ecclésial de sa région : il a notamment été responsable de la construction du Grand séminaire de El Huerto, et a développé plusieurs projets sociaux dans cette environnement humble et précaire.
À 103 ans, Mgr José de Jesús Sahagún de la Parra est l’ évêque le plus âgé du monde © clericalwhispers
Selon Mgr José Antonio Fernández Hurtado, actuel archevêque de Tlalnepantla, l’évêque centenaire a aussi favorisé de bonnes relations entre prêtres et laïcs, impliquant activement ces derniers dans la vie organisationnelle de l’Église, et les traitant avec gentillesse. Il avait un « grand respect pour les peuples autochtones, c’est-à-dire qu’il pensait toujours à la dignité humaine » explique Mgr Hurtado.
Malgré son âge avancé, Mgr José de Jesús Sahagún de la Parra reste un témoignage vivant de foi et de dévouement. Sa longévité n’est certainement pas une coïncidence mais « le fruit de deux piliers essentiels de sa vie : l’Eucharistie et le contact avec les gens ». L’évêque a d’ailleurs gardé sa « grande capacité d’hospitalité » et sa générosité. Il « célèbre l’Eucharistie quotidiennement. C’est l’une des raisons qui le maintient fort et joyeux. »
