: A 21 ans, Will Heller quitte l’haltérophilie pour le séminaire ©  Detroit Catholic

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Le champion d’haltérophilie devient séminariste 

Témoignage de Will Heller, double médaillé national junior aux Etats-Unis

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Will Heller, double médaillé national junior, détenteur des records de l’Ohio et du Michigan, et champion national universitaire de 2023 dans la catégorie des 102 kg, est entré au séminaire St Paul dans le Minnesota à la fin du mois d’août. 

L’athlète de 21 ans, né à Toledo, dans l’Ohio, aux États-Unis, a commencé l’haltérophilie à l’âge de 17 ans. Il a excellé au poids maximum de 324 livres à l’arraché et de 388 livres à l’épaulé-jeté. Heller est né dans une famille catholique et a fréquenté des écoles catholiques : les sept premières dans une école diocésaine et les six dernières dans une école dirigée par les Oblats de Saint François de Sales.

 Il admet : « je ne peux pas dire que je n’ai jamais été un catholique pratiquant. J’allais à la messe le dimanche, mais je n’allais jamais à l’adoration. Je ne priais pas vraiment le rosaire. Je suis allé dans une de ces écoles qui n’avaient de catholique que le nom… Je me suis donc vraiment éloigné de la foi quand je suis arrivé à (l’université) Northern ».

Grâce à une missionnaire de FOCUS qu’il a rencontré à l’université, il a ressenti l’appel à la prêtrise. Après la messe de la veille de Noël de sa première année universitaire, il se souvient : « C’est drôle, parce que ma chambre d’étudiant donnait directement sur le Catholic Campus Ministry Center, que j’étais sur leur liste d’adresses électroniques du et que je m’en étais désabonné ». 

Il a participé à des études bibliques et à des activités de formation de disciples. En décembre 2022, le curé de l’église lui a suggéré d’envisager la prêtrise. « J’ai ri et, dans mon esprit, j’ai pensé : ce n’est pas parce qu’un homme va à la messe tous les jours qu’il veut être prêtre. Il a ignoré cette rencontre pendant quatre mois. »

Fils unique, il envisage de se marier et d’avoir des enfants : il envisage aussi de devenir diacre. Après avoir participé au congrès eucharistique et à l’ordination sacerdotale du diocèse de cette année-là, il comprend davantage la proposition. Il suit une direction spirituelle et lit l’ouvrage de Timothy Gallagher « Discernment of Spirits ». Il s’est inscrit au séminaire en octobre 2023 et a été accepté en janvier 2024.

Lors de son entretien avec l’évêque, Heller lui a demandé s’il pouvait continuer l’haltérophilie.  Il a répondu qu’il le « soutiendrait, mais qu’il était évident que si les études échouaient ou si la vie spirituelle ne se développait pas, l’haltérophilie devrait être abandonnée ». Il a été surpris que le recteur du programme propédeutique du séminaire soit un haltérophile et qu’il dispose d’une salle de sport avec tout l’équipement dont Heller a besoin. « Je pense que Dieu veut vraiment que je fasse cela », a-t-il déclaré en riant. 

Dans une interview accordée à la chaîne CNA, il a exprimé la relation entre le sport et la préparation à la prêtrise : « Le principe de la concupiscence : nous sommes attirés par le péché et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour le combattre. Je compare cela à une barre d’haltère et à la gravité. Lorsque j’arrive sur le plateau d’haltérophilie, la barre est au sol et, si je ne fais rien, elle reste au sol. Mais, par des efforts répétés dans le temps, par de nombreuses difficultés, je parviens à soulever la barre du sol et la barre ne reste en l’air tant que je la soulève du sol. C’est la même chose pour un homme qui essaie de lutter contre le péché : il doit faire cet effort continu, cette ténacité, pour garder la barre en l’air, pour éviter de pécher ».

 Dans la préparation aux cours du séminaire, il ne sait pas ce qu’il adviendra de l’haltérophilie. « Je n’ai pas besoin de savoir ce qu’il y a après. On le saura le moment venu… Si Dieu veut que ça arrive, ça arrivera ».

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Rédaction

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