Le père Tom s’est incliné à terre pour embrasser les pieds du pape François, qui l’a aidé immédiatement à se relever et lui a baisé les mains : c’est ainsi que L’Osservatore Romano résume la rencontre entre le père Thomas Uzhunnalil, salésien indien du Kerala, libéré après avoir été retenu otage 18 mois au Yémen.
Le missionnaire avait été enlevé le 4 mars 2016 à Aden, lors d’une attaque de djihadistes durant laquelle sont mortes 16 personnes dont 4 religieuses Missionnaires de la Charité.
Le pape François a reçu le père Tom à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, au lendemain de son arrivée à Rome, le 13 septembre, après l’audience générale. D’après le quotidien du Vatican, il l’a embrassé et encouragé, en l’assurant de ses prières, et « visiblement ému, l’a béni ».
Le père Tom a confié au pape qu’il avait « prié chaque jour pour lui, en offrant ses souffrances pour sa mission et pour le bien de l’Eglise ».
S’il ne pouvait célébrer l’Eucharistie durant sa captivité, a-t-il raconté à L’Osservatore Romano, le père Tom redisait chaque jour « dans (son) cœur, toutes les paroles de la célébration » : « Tous les jours, j’ai senti Jésus à côté de moi, j’ai toujours su et senti dans mon cœur que je n’étais pas seul ».
Il a exprimé sa gratitude, en particulier au Sultanat d’Oman, qui s’est impliqué pour sa libération.
Le religieux est hébergé pour quelque temps dans une communauté salésienne à Rome, avant de rejoindre l’Inde. Ses conditions de santé « sont bonnes », a précisé le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, membre du C9 et présent à la rencontre avec le pape François.
TOM UZHUNNALIL 13/09/2017 © L'Osservatore Romano
Le pape reçoit le p. Tom, salésien, au lendemain de sa libération
« Tous les jours, j’ai senti Jésus à côté de moi »