Le colloque international sur les drogues, organisé par l’Académie pontificale des sciences, s’est ouvert au Vatican le 23 novembre 2016. Durant l’événement intitulé « Narcotiques : problèmes et solutions de ce fléau mondial », la reine Silvia de Suède a plaidé pour la prévention auprès des enfants.
Ouvrant les travaux, la reine Silvia, fondatrice de la « World Childhood Foundation » et membre honoraire de la « Mentor Foundation » qui agit contre la drogue, a souligné la « nécessité de poursuivre dans la coopération mondiale » pour affronter ce défi.
Selon Radio Vatican, elle a particulièrement souligné la « fragilité des enfants » victimes du lien mortel qui existe entre « trafic de drogue et exploitation des êtres humains », dans le contexte des guerres. La souveraine a plaidé pour la prévention et l’information sur le danger des stupéfiants.
Le directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Unodc), Yury Fedotov, a fait un exposé sur les données actuelles. En 2013, une personne sur vingt entre 15 et 64 ans avait utilisé au moins une fois une substance illicite, sur un total de 246 millions d’individus : une augmentation de trois millions de personnes par rapport à l’année précédente.
La patrie de l’opium est l’Afghanistan, a expliqué Yury Fedotov, et les produits de la culture du pavot financent le terrorisme des talibans tout en créant toxicodépendance, violence et insécurité. Les Balkans sont les principaux couloirs de transit pour l’héroïne. En Amérique, les principaux producteurs de cocaïne sont la Colombie, le Pérou et la Bolivie, où violence et pauvreté se répandent.
Durant la première journée de travail, les participants ont souligné que la lutte contre la corruption et les mafias était une priorité. Ils ont abordé aussi la question des drogues synthétiques, d’accès facile surtout pour les jeunes qui utilisent Internet pour les acheter. Une rencontre avec le pape est prévue pour la clôture des travaux le 24 novembre.
