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WIKIMEDIA COMMONS - Maurizio Costanzo

Un symposium international sur la "pastorale de la rue", à Rome

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Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement organise une rencontre à Rome sur la délicate « pastorale de la rue ». Communiqué.

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Le séminaire

Du 13 au 17 septembre, l’institut Maria Bambina, de la rue Paul VI à Rome, accueillera un symposium international sur la pastorale de la rue, organisé par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement.

Cette rencontre vise à étudier des stratégies efficaces pour combattre la plaie des enfants et des femmes de la rue et de leurs familles, un drame qui nécessite d’accélérer les temps d’intervention de la part de l’Église universelle et des Églises locales, comme de celle des Institutions civiles.

À la lumière des enseignements du pape François, et en vue de grands événements comme le Jubilé extraordinaire de la miséricorde, le Synode des évêques sur la famille et la VIIe Rencontre mondiale des familles à Philadelphie, les participants discuteront de l’actualité des problèmes qui concernent les femmes et les enfants de la rue et, plus particulièrement, leurs familles, et ils proposeront des plans d’action destinés à la pastorale de ce qui se présente certainement comme l’un des défis les plus difficiles et inquiétants de notre siècle.

Les travaux commenceront dimanche 13 septembre à 17 heures avec le mot d’accueil du cardinal Antonio Maria Vegliò, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement ; le cardinal présentera une réflexion sur le rôle de l’Église à l’égard de ceux qui, pour des motifs variés, sont contraints de vivre dans la rue.

Au cours du symposium, les intervenants affronteront des thèmes comme la traite des êtres humains et le phénomène des enfants et des femmes de la rue dans les réalités des différents pays du monde, à la lumière de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François.

Sont prévues aussi les interventions de Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille, d’Isabela Mihalache, engagée au Conseil de l’Europe pour combattre le phénomène de la traite des êtres humains dans les communautés Rom, et de sœur Gabriella Bottani, smc, coordonnatrice de « Talitha Kum », réseau international de vie consacrée contre le phénomène de la traite.

L’audience particulière avec le pape François, prévue pour le jeudi matin 17 septembre et qui conclura le symposium, sera un moment important.

Le symposium entre dans une série d’événements mis en œuvre depuis 2003 par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, pour combattre la plaie des enfants et des femmes de la rue ; ces dernières années, quatre rencontres internationales et quatre rencontres par continent ont été organisées.

 

La pastorale de la rue

Les femmes de la rue

Le phénomène des femmes victimes de la traite et de l’exploitation sexuelle est une réalité complexe à laquelle l’Église aussi doit faire face. C’est une plaie qui naît des déséquilibres socio-économiques de notre temps ; pauvreté, organisations criminelles organisées, pratiques culturelles malsaines et discrimination aboutissent souvent à la violence contre les femmes et représentent les causes principales à combattre pour affronter ce phénomène préoccupant.

L’industrie du sexe est une des causes principales qui fait continuellement des victimes, poussées, souvent avec une violence féroce, à de véritables formes d’esclavage. 

Les enfants des rues

Le phénomène des enfants de la rue a désormais atteint des niveaux globaux et il est en constante augmentation, surtout dans certains pays en voie de développement. Pauvreté et migrations ont aggravé cette réalité qui trouve son origine dans la désintégration familiale, les abus, les violences, l’abandon et le malaise social.

D’après les estimations, il y a dans le monde 5,5 millions de mineurs victimes de travaux forcés ou de traite à des fins d’exploitation sexuelle et par le travail, sur un total de 20,9 millions de personnes impliquées ; ces chiffres cachent une réalité souterraine qui n’est pas prise en compte dans les données officielles.

Au niveau mondial, on estime que, entre ceux qui sont abandonnés et ceux qui ne le sont pas, il y a environ 150 millions d’enfants qui font de la rue leur maison, 40 % d’entre eux étant sans abri tandis que les autres 60 % travaillent dans la rue pour soutenir leur famille.

Le nombre le plus élevé d’abandon de mineurs se trouve dans des pays d’Amérique latine et d’Afrique centrale, même si cette réalité atteint aussi des chiffres élevés dans de nombreux pays d’Europe de l’Est.

Persuadés par des promesses, séductions ou violences de la part d’adultes ou de clans criminels, ces enfants sont attirés pour entrer dans le cercle de la drogue, de la mafia et des gangs : souvent ils sont contraints à mendier et deviennent des victimes du trafic de personnes humaines.

Les personnes qui travaillent dans le domaine de la pastorale de la rue essaient d’intervenir de manière décisive pour combattre ces réalités préoccupantes et travaillent pour garantir sécurité, libération et réintégration à ceux qui, comme les femmes et les enfants, sont contraints de vivre dans la rue : elles le font en voyant dans chaque visage le reflet de Jésus vivant dans les plus petits et les plus démunis.

© Traduction de Zenit, Constance Roques

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ZENIT Staff

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