Pour la troisième fois, le pape François participera à une série sur la chaîne de la Conférence épiscopale italienne TV 2000, sur le thème du Credo, à partir du 17 février 2020.
Cette série de huit émissions conclura la trilogie sur la Prière que le pape avait entamée (avec le Notre Père et l’Ave Maria). Ce dernier s’entretient à nouveau avec le père Marco Pozza, aumônier de la prison de Padoue.
Le pape y constate notamment que « parfois certaines théories nous présentent un Dieu abstrait, un Dieu idéologique… une idée, parfaite ; et qui prouvent l’existence de Dieu comme si elle était mathématique ». Mais les saints « ont compris ce qu’est croire en un Dieu qui est Père et non pas un dieu-Mandrake, avec une baguette magique ».
Parmi les thèmes abordés par le pape : les chrétiens persécutés, le populisme, le démon, la foi, la mondanité, le luxe dans l’Eglise, les mouvements ecclésiaux, la mafia et la politique. Il cite Benoît XVI, le romancier français Joseph Malégue, le théologien français Henri De Lubac, l’historien Ludwig von Pastor, le compositeur Gustav Mahler, le bénédictin français saint Vincent de Lérins, Anna Magnani, Turandot et les chapiteaux de Vèzelay. Il évoque aussi la communauté Nuovi Orizzonti, les chrétiens de Thaïlande et de Corée, la légende de Notre Dame des mandarins en Calabre.
Le pape dénonce par ailleurs « un procès contre le christianisme », qui veut « l’anéantir parce que le christianisme est une menace […] L’histoire du christianisme est une histoire de persécutions… c’est vrai que le christianisme ne vit pas de succès […] La vérité chrétienne est dans la persévérance des chrétiens, persévérance contre la mondanité ».
« La foi est transmise en dialecte », affirme encore le pape : « avec la langue de la famille… différente du langage intellectuel ».
Il confie : « Quand je vois des chrétiens trop propres qui ont toutes les vérités, l’orthodoxie, la vraie doctrine, et qui sont incapables de se salir les mains pour aider quelqu’un à se relever, qui ne savent pas se salir les mains ; quand je vois ces chrétiens je dis : ‘Vous n’êtes pas chrétiens; vous êtes des théistes avec de l’eau bénite chrétienne, mais vous n’êtes pas encore arrivés au christianisme’. »
En effet, « si Dieu s’est sali les mains et qu’il est descendu dans notre enfer, dans nos enfers… nous devons suivre ses traces ». Sinon, « tu es un chrétien à moitié, un chrétien superficiel, même pas un chrétien : un homme qui croit en Dieu, qui a des idées claires sur la rédemption, qui croit aussi en satan, qui sait que satan existe, mais qui s’arrête à la porte des enfers, qui fait des calculs. »
Chaque épisode verra la participation de personnalités du monde culturel, artistique et sportif. Les conversations avec le pape seront publiées en italien dans le livre ‘Je crois, nous croyons’ (Librairie éditrice vaticane et Rizzoli) qui sortira en mars.
