Académie pontificale pour la vie, 27 sept. 2021 © Vatican Media

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Académie pontificale: à propos de « l’aide au suicide pour un citoyen italien »

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« La réponse la plus adéquate est-elle d’encourager les gens à s’ôter la vie? »

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L’Académie pontificale pour la vie (PAV) publie une « note » à propos de « l’aide au suicide pour un citoyen italien », ce 23 novembre 2021.

« La question des décisions de fin de vie constitue un terrain délicat et controversé, constate la PAV. La nouvelle du feu vert au suicide assisté obtenu par « Mario » suite à l’avis du « Comité d’éthique territorialement compétent » appelle quelques réflexions. Ne disposant pas d’informations médicales précises sur la situation clinique, il faut se limiter à des considérations générales. »

« Tout d’abord, fait observer la PAV, la souffrance causée par une pathologie aussi invalidante que la tétraplégie, qui dure depuis longtemps, est certainement compréhensible : on ne peut en aucun cas minimiser la gravité de ce qu’a vécu « Mario ». Cependant, la question demeure de savoir si la réponse la plus adéquate à une telle provocation est d’encourager les gens à s’ôter la vie. »
La PAV pose quelques questions: « Est-ce que la légitimation du « principe » du suicide assisté, ou même du meurtre consenti, ne pose aucune question ni de contradiction à une communauté civile qui considère l’omission de secours comme un crime grave, même dans les cas présumés comme les plus désespérés, et elle est prête à se battre contre la peine de mort, même face à des crimes répugnants ? Avouer douloureusement son impuissance exceptionnelle à guérir et se reconnaître le pouvoir normal de supprimer, ne méritent-ils pas des langages plus dignes pour indiquer le sérieux de notre serment de prendre soin de notre humanité vulnérable, souffrante, désespérée ? Est-ce que tout ce que nous parvenons à exprimer est la demande de rendre normal le geste de notre suppression mutuelle ? »

La PAV s’interroge aussi sur le rôle des comités d’éthique: « L’histoire soulève également une question sur le rôle des comités d’éthique territoriaux. On ne peut exclure que la difficulté de la réponse ait aussi été déterminée par la difficulté de clarifier le rôle à jouer. En fait, l’expression utilisée n’est pas l’expression habituelle (on a jusqu’ici parlé de Comités d’essais cliniques ou de Comités d’éthique clinique). De plus, dans la sentence de la Cour Constitutionnelle n. 242/2019 on demande une tâche qui ne correspond pas à ce qui est prévu pour les deux typologies connues jusqu’ici : il s’agit de rendre un jugement contraignant de conformité à la situation clinique particulière aux quatre conditions établies par la sentence de la Cour constitutionnelle. C’est-à-dire une tâche qui pourrait plus adéquatement être effectuée par un comité technique (médico-légal) qui vérifie l’existence des conditions prescrites. Un comité d’éthique pourrait être plus correctement impliqué dans une consultation préalable à la décision du patient. »

 

 

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Rédaction

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