Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, dénonce le manque de protection de la population civile en Syrie : pour la communauté internationale, « c’est une honte qui pèse sur la conscience de tous », estime-t-il le 26 septembre 2016 à l’antenne de Radio Vatican.
« La question de la protection des civils n’a jamais été résolue » en Syrie, affirme Mgr Mario Zenari. « C’est la population civile sans défense, parmi laquelle un nombre assez élevé d’enfants, qui paie les conséquences les plus terribles de ce conflit », déclare-t-il.
« C’est une situation inacceptable, poursuit Mgr Zenari. C’est une honte pour la communauté internationale qui ne réussit pas à protéger un nombre aussi élevé de personnes, cette communauté désarmée, la population civile : ces 270 mille, quel que soit leur chiffre, ne sont pas tous des terroristes ; la majorité est la population civile, c’est-à-dire des femmes, des enfants et des personnes âgées. »
Il y a quelques jours, selon Radio Vatican, l’organisation internationale Save the Children a révélé que, dans la zone orientale d’Alep, environ la moitié des victimes qu’ils extraient des ruines ou des blessés soignés dans les hôpitaux suite aux bombardements, sont des enfants.
La population civile syrienne demande, affirme le nonce, « la fin de la guerre et les droits fondamentaux : pouvoir manger, avoir de l’eau, ne pas être assiégée, sous les bombes, sous les tirs des canons ». « Les gens sont fatigués de ce conflit », insiste Mgr Zenari.
Quant aux aides humanitaires, le nonce déplore un « drame » : « Ces convois sont aux portes et sont souvent bloqués ou parfois même attaqués, comme cela s’est produit le 19 de ce mois. Dans ce cas-là aussi, c’est une honte qui pèse sur la conscience de tous. »
Avec une traduction de Constance Roques
Mgr Zenari, capture TG 2000
Syrie: le manque de protection des civils, "une honte"
Le nonce fait état d’une « situation inacceptable »