« La fin du conflit dépend des États-Unis, de la Russie et des autres forces de la région », estime Mgr Boutros Marayati, archevêque arménien catholique d’Alep.
Il s’est exprimé le 29 avril dans les colonnes de l’agence vaticane Fides sur le sort des chrétiens d’Alep, ville dans le nord de la Syrie, après la reprise du conflit.
Les grandes puissances « seules peuvent contraindre toutes les parties impliquées dans cette sale guerre à la faire cesser, a affirmé Mgr Boutros Marayati, mettant de côté les intérêts et les desseins cachés qui continuent à alimenter le massacre ».
« Tous crient : ‘Sauvez Alep !’ et entre-temps, Alep se meurt, a déploré l’archevêque. Nous appelons cette guerre une guerre civile et ceux qui paient le prix le plus fort sont les civils, de part et d’autre, à commencer par les enfants. »
« Nous voyons les tirs arriver sur nos quartiers et nous entendons au loin les bombardements aériens, a témoigné Mgr Boutros Marayati. Au cours des quelques semaines pendant lesquelles la trêve a été en vigueur, les écoles avaient été rouvertes, nous avons pu célébrer Pâques dans nos églises et la population croyait rêver. Mais maintenant, après ces jours d’espérance, le rêve s’est transformé en un cauchemar encore plus sombre et même les informations sont incertaines et manipulées. »
« J’ai entendu dire que les négociations de Genève reprendront seulement le 10 mai, a-t-il poursuivi. En l’absence d’un nouveau cessez-le-feu, les prochains jours seront terribles. »
La reprise du conflit a provoqué des centaines de morts parmi lesquels des chrétiens, indique Fides. Un hôpital a été touché par les bombardements le 27 avril, provoquant une cinquantaine de victimes.
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Syrie: la fin de la sale guerre dépend des puissants, estime Mgr Marayati
« Les civils paient le prix le plus fort »