Suisse: Publication d´une étude sur les stérilisations forcées

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Pratiques « eugénistes », dès le XIXe siècle aux Etats-Unis

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CITE DU VATICAN, Jeudi 14 mars 2002 (ZENIT.org) – Thomas Huonker vient de réaliser une étude sur les stérilisations forcées en Suisse entre 1890 et 1970, époque à laquelle ces pratiques étaient monnaie courante dans le pays, indique la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (genethique.org).

Ces pratiques « eugénistes » ont démarré au XIXe siècle aux Etats-Unis, note l´auteur qui dénonce les tentations eugénistes actuelles.

Depuis la fin du 19ème siècle, indique le site, quasiment tous les cantons suisses ont eu recours à la stérilisation forcée.

En 1911, par exemple, une jeune fille a été stérilisée parce que « simple d´esprit et nymphomane ». Quelques années plus tard, sa sœur subira le même sort sous prétexte qu´elle est de la même famille.

L´auteur de cette étude explique cet eugénisme par une peur obsessionnelle de l´homme blanc de perdre sa position dominante dans le monde. Pour rester fort, ce dernier doit éliminer les faibles même au sein de sa propre race.

La Suisse a été en Europe le premier pays à imiter les Etats-Unis avant que ces pratiques ne s´étendent à la Suède et à l´Allemagne.

C´est sous le IIIe Reich, que l´obsession de la race pure va faire le plus de ravages, Hitler édictant une loi sur « la prévention des descendants porteurs de maladies héréditaires ».

Ce texte fera 275 000 morts et servira à justifier 400 000 stérilisations forcées.

Aujourd´hui, 3 cantons autorisent officiellement les stérilisations des personnes incapables de discernement mais selon des règles strictes.

L´Académie suisse des sciences médicales (ASSM) juge aujourd´hui ces stérilisations admissibles mais avec de nombreux garde-fous.

Depuis juin 2000, la commission juridique du Conseil national travaille sur le sujet et de nombreuses consultations sont en cours.

Thomas Huonker dénonce également les nouvelles tentations eugénistes qui apparaissent avec les techniques du DPI et les progrès de la génétique.

Un médecin, membre de la Commission national d´éthique estime quant à lui que « les progrès de la médecine ne peuvent que promouvoir un eugénisme au niveau des personnes et des familles ». « C´est un fait de la vie et personne ne peut s´y opposer » ajoute-t-il.

La revue de presse de la fondation Lejeune présente en ligne un dossier sur la stérilisation des personnes handicapées mentales en France.

On peut aussi consulter l´ouvrage de J. C. Guillebaud, « Le principe d’humanité », Seuil, sept. 2001.

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ZENIT Staff

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