Le Saint-Siège garde un « optimisme prudent » sur une éventuelle visite du pape François au Soudan du Sud, a confié le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin à Zenit.
Le prochain voyage du pape en Afrique aura lieu du 4 au 10 septembre 2019 : il se rendra au Mozambique, à Madagascar et à Maurice, trois pays de l’océan indien.
En marge du symposium “Stand Together to Defend International Religious Freedom” organisé à Rome le 3 avril, le « numéro 2 » du Vatican a évoqué la possibilité d’une visite au Soudan du Sud : « Nous savons que le pape veut y aller et nous savons que la situation s’est un peu améliorée, spécialement après la signature de l’accord, et avec la bonne volonté des personne impliquées. »
Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États, s’est rendu en République du Soudan du Sud du 21 au 25 mars 2019, « dans l’attente d’une éventuelle visite du Saint-Père ».
Cette semaine, le président sud-soudanais Salva Kiir et l’ancien vice-président Riek Machar, chef de l’opposition – leader du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-IO) – sont attendus au Vatican pour une retraite spirituelle, invités par le pape François.
Le pape, qui a reçu le président le 16 mars dernier, a maintes fois lancé des appels pour ce pays « martyrisé », afin de résoudre le « conflit fratricide » qui sévit depuis 2013 et la « crise alimentaire grave ». Il a fait parvenir lui-même des aides matérielles. Il a également exprimé plusieurs fois son souhait de se rendre au Soudan du Sud, comme lors de sa rencontre avec les principaux chefs religieux chrétiens du Soudan du Sud, le 27 octobre 2016, au Vatican : « Regardez, je suis avec vous, je souffre et je vis avec vous. Je veux visiter le Soudan du Sud. »
Un projet de visite aux côtés du primat anglican Justin Welby avait été suspendu, étant donné la situation : on estime que la guerre civile a fait près de 400 000 morts et 4,5 millions de déplacés dont 2 millions de réfugiés en Ouganda et dans d’autres pays voisins. L’accord de paix signé le 12 septembre 2018 – qui rétablissait notamment Riek Machar dans ses fonctions de vice-président – n’a pas mis fin à la crise.
Avec Anne Kurian