Messe à Sainte-Marthe du 17 mai 2018 © Vatican News

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Sainte-Marthe : la médisance sert les intérêts du prince de ce monde

Le pape critique la fausse unité et l’instrumentalisation

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La médisance ne sert pas l’unité mais les intérêts du prince de ce monde, a mis en garde le pape François lors de la messe matinale qu’il a célébrée à la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, ce 17 mai 2018.
Dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a souligné la différence entre « l’unité du salut » et « la fausse unité » qui instrumentalise le peuple.
L’instrumentalisation du peuple « est aussi un mépris du peuple, parce qu’il le transforme d’un peuple à une masse ». « C’est un élément qui se répète souvent, des premiers temps jusqu’à aujourd’hui, a-t-il fait observer : le dimanche des Rameaux, tous acclament (Jésus)… le vendredi suivant, les mêmes crient : “Crucifie-le”. Que s’est-il passé ? Ils lui ont lavé le cerveau… ils ont transformé le peuple en une masse. »
De même « dans la vie civile, dans la vie politique, a poursuivi le pape, quand on veut faire un coup d’Etat… les médias commencent à médire sur les dirigeants, et par la calomnie, la diffamation, ils les salissent » pour « parvenir à la condamnation » dans une « ambiance d’unité feinte ».
« Cela arrive aussi dans nos communautés paroissiales, a-t-il souligné, par exemple quand deux ou trois commencent à critiquer un autre. Et ils commencent à médire sur lui… Et ils font une unité feinte pour le condamner ; ils se sentent sûrs et le condamnent. Ils le condamnent mentalement… puis ils se séparent et médisent l’un contre l’autre, parce qu’ils sont divisés. »
Pour le pape François, « la médisance est une attitude assassine, parce qu’elle tue, elle exclut, elle descend “la renommée” des personnes ».
« Pensons à la grande vocation à laquelle nous avons été appelés, a-t-il conclu : l’unité avec Jésus, le Père. Nous devons emprunter ce chemin, en hommes et femmes qui s’unissent et qui cherchent toujours à avancer sur la voie de l’unité. Non pas les unités feintes, qui n’ont pas de substance, et qui servent seulement (…) à condamner, à porter des intérêts qui ne sont pas les nôtres : des intérêts du prince de ce monde, qui est la destruction. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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