« En ce jour de sainte Catherine de Sienne, Docteur de l’Église, patronne de l’Europe, Prions ensemble pour l’unité de l’Union européenne : afin que nous puissions aller de l’avant ensemble, comme des frères. » C’est la prière du pape François lors de la messe matinale à Sainte-Marthe, ce 29 avril 2020.
A l’audience générale qu’il présidait dans la Bibliothèque du palais apostolique, il a aussi évoqué cette « grande figure de femme », en saluant les fidèles de langue italienne au terme du rendez-vous hebdomadaire : c’est « dans la communion avec Jésus » qu’elle puise « le courage de l’action et cette expérience inépuisable qui la soutient dans les heures les plus difficiles, même quand tout semblait perdu ».
Sainte Catherine « influa sur les autres, y compris aux plus hauts niveaux civils et ecclésiastiques, avec la force de sa foi », a ajouté le pape, avant de souhaiter : « Que son exemple aide chacun à unir, dans la cohérence chrétienne, un amour intense à l’Eglise à une sollicitude efficace en faveur de la communauté civile, spécialement en ce temps d’épreuve. »
« Je demande à sainte Catherine qu’elle protège l’Italie durant cette pandémie, a-t-il encore confié ; et qu’elle protège l’Europe, parce qu’elle est patronne de l’Europe, qu’elle protège toute l’Europe afin qu’elle reste unie. »
Vingt-troisième fille du teinturier Jacopo Benincasa et de Monna Lapa Piacenti, Catherine est née à Sienne dans le quartier populaire de Fontebranda, dans le faubourg de l’Oca, le 25 mars 1347. À 12 ans, on voulut la marier, mais elle s’y opposa et entra, encore adolescente, dans l’Ordre dominicain des « Mantellate », consacrées aux œuvres de charité et à la prière. Mystique, voix forte devant les puissants et les hauts dignitaires, elle se dépensa pour la paix en Europe et pour que le pape rentre d’Avignon à Rome. Elle mourut à Rome à 33 ans et fut canonisée par le pape Pie II en 1461.