Retraite de carême : « Toute existence humaine est une oeuvre voulue par le Créateur »

Deuxième méditation du père Bovati

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« Toute existence humaine est une oeuvre voulue par le Créateur », a assuré le jésuite Pietro Bovati, dans sa deuxième méditation de carême pour la Curie romaine, à Ariccia, au matin de ce 2 mars 2020. Indisposé, le pape François suit les prédications depuis Sainte-Marthe au Vatican.

Le secrétaire de la Commission biblique pontificale a invité à comprendre « qui nous sommes », en allant « à l’origine du prodige de notre naissance » : « Méditer sur notre genèse n’est pas quelque chose de secondaire ou de préliminaire, c’est ce qui soutient, conduit et donne du sens à toute notre existence… méditer sur la façon dont nous venons au monde, en relation avec Dieu et avec le reste, constitue le principe et le fondement de notre vie spirituelle. »

Le prédicateur a alors évoqué les naissances de Moïse et de Jésus, des « préfigurations et des indications sur le sens de notre venue au monde personnelle… nous sommes constitués comme des enfants donnés prodigieusement par l’amour éternel de Dieu ».

« Toute existence humaine est une oeuvre voulue par le Créateur », a affirmé le p. Bovati invitant à la « reconnaissance émue » : « Je suis né et je suis vivant grâce à un merveilleux processus qui me fait dire que Dieu m’a voulu dans mon individualité, en dirigeant toute chose jusqu’à ma venue au monde. »

« Nous sommes nés comme le fruit d’une manifestation extraordinaire, d’un concours de causes inimaginables, mais guidés par le dessein de Dieu, a encore affirmé le prédicateur. Et nous avons été sauvés. Nous aurions pu mourir souvent, nous aurions pu nous perdre. Ce sont les traces, les signes d’un dessein merveilleux à notre égard. »

Cette réalité doit être lue « comme un événement d’amour, car quelqu’un nous a sauvés, en nous soutirant à la menace de la mort, au tourbillon des eaux, pour certains de la mort physique, pour d’autres de la mort spirituelle ». Ainsi être sauvé « est la vérité permanente de mon existence ».

Etre sauvé s’expérimente aussi dans le fait « d’être aimé par des personnes concrètes », a souligné le p. Bovati, invitant à faire mémoire de sa généalogie dans la prière et « à voir en elle les visages de ceux qui m’ont aimé et secouru, parce que dans ces visages, comme des signes, se manifeste la volonté providentielle de Dieu à mon égard ».

« D’autre figures, a-t-il poursuivi, ont assumé un rôle parental envers nous, afin de rendre notre croissance humaine et spirituelle possible ». Une adoption qui « fait comprendre la beauté de notre adoption filiale en Christ ». « Nous devons tout à ceux que le Seigneur a mis sur notre chemin comme des mères et des pères adoptifs qui nous ont aidés à grandir comme des enfants de l’homme et comme des enfants de Dieu. »

Le p. Bovati a conclu avec la figure de saint Joseph, dont l’exemple d’ « obéissance docile, disponible, humble, à la voix de Dieu », doit « orienter nos décisions ». Joseph est aussi « un emblème de cette chasteté qui sait accueillir l’amour de la femme et qui sait vivre dans l’amour sans posséder, sans s’approprier à son avantage la chair qui lui est confiée ». « L’amour de Joseph, a-t-il estimé… consiste à renoncer à ses projets personnels. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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