“La prière à Gethsémani et l’arrestation de Jésus (Matthieu 26, 36-46)” ont constitué la trame de la quatrième méditation de retraite de carême du pape François et de la Curie romaine, dans l’après-midi du 7 mars 2017. L’occasion de revoir son attitude face à l’angoisse des autres et à la volonté de Dieu, a souligné le prédicateur.
A Gethsémani, a constaté le prêtre franciscain Giulio Michelini, le Christ met en pratique le « Shema », la prière d’Israël, d’aimer « Dieu de tout son cœur, de toutes ses forces et jusqu’à donner sa vie ».
Au cours de sa méditation à la Maison du Divin Maître à Ariccia, près de Rome, il a cité le théologien allemand Romano Guardini pour expliquer ce sacrifice : « Jésus était venu pour racheter son peuple et, en lui, le monde […]. La fermeture du monde ne lui permet pas d’être le prince de la paix […]. C’est pourquoi […] le Messie devient celui qui va à sa perte. Le sacrifice de son être devient le sacrifice de la mort ».
Au fil de la réflexion, le p. Michelini a formulé des questions pour un examen de conscience, rapportées par Radio Vatican : comment nous plaçons-nous face à l’angoisse de notre prochain ? Gardons-nous les yeux ouverts, prions-nous, ou nous endormons-nous comme les disciples ? Voyons-nous la volonté de Dieu comme un “caprice”, quelque chose “qu’il faut faire” parce que “Quelqu’un l’a décidé”, ou voyons-nous sa volonté de bien pour tous ? Et si Dieu peut changer d’idée, ou « renoncer au châtiment » comme dans le livre de Jonas (3,10), comment l’Eglise ne changerait-elle pas et comment resterions-nous fixés dans nos rigidités ?