La réforme actuelle de la Curie romaine « est une réponse aux problèmes sociaux d’aujourd’hui », a affirmé Mgr Silvano Tomasi, l’un des secrétaires du dicastère chargé du développement humain intégral, au cours d’un séminaire organisé par la Fédération des organismes chrétiens de service international volontaire (FOCSIV), pour les 50 ans de l’encyclique Populorum Progressio.
Dans son intervention rapportée par l’agence catholique italienne SIR le 20 mai 2017, l’archevêque a évoqué la fusion de quatre conseils pontificaux en un seul Dicastère au service du développement humain intégral : « Les problèmes d’aujourd’hui sont tous liés. On ne peut pas parler de migrations sans parler aussi de pauvreté extrême. Les structures de l’Eglise doivent donc elles aussi s’adapter ».
« La réforme de la Curie est une réponse aux problèmes sociaux d’aujourd’hui, a-t-il affirmé, qui touchent la vie des familles et des personnes : de l’économie inclusive et sociale à la nécessité de travailler pour la paix en posant les prémisses pour le développement des populations, pour que les situations difficiles ne produisent pas de solutions violentes ».
Ces cinquante dernières années, a constaté Mgr Tomasi, « les organismes internationaux ont donné des milliards pour la coopération au développement mais la situation n’a pas changé, le fossé s’est même élargi entre les très riches et les pauvres, car on n’a pas fait en sorte que ce soit la personne humaine – et la communauté – qui fassent avancer le développement ».
« Le développement signifie ‘solidarité’ mais aussi ‘fraternité’ avec les autres, entendue comme ‘dignité’ égale pour tous », a-t-il poursuivi : « Si nous partons de la vision de la personne humaine selon Populorum Progressio et de la Doctrine sociale de l’Eglise, nous construirons une société plus fraternelle, où les rapports entre les pays ne se fondent pas seulement sur les intérêts ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall
Place Saint-Pierre © Musées du Vatican
Réforme de la Curie : une réponse aux problèmes sociaux d’aujourd’hui, estime Mgr Tomasi
Le fossé s’est élargi entre les très riches et les pauvres