Fritz Gerlich (1883-1934) @ Il Sismografo

Fritz Gerlich (1883-1934) @ Il Sismografo

Procès diocésain de béatification du journaliste anti-nazi Fritz Gerlich

Le père de Joseph Ratzinger le lisait

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La phase diocésaine de la cause de béatification du journaliste allemand Fritz Gerlich (1883-1934), assassiné à Dachau, a été ouverte le 17 juillet 2017, indique le blog proche du Saint-Siège Il Sismografo.
Il constitue un modèle de lutte jusqu’au bout pour la liberté de conscience et la liberté de la presse dans un contexte de terreur et de dictature totalitaire. Il pourrait être béatifié en tant que martyr.
Le diocèse de Munich-Freising, en Allemagne, a confirmé qu’un postulateur avait été nommé.
Né le 15 février 1883 à Stettin, Fritz Gerlich est élevé dans un environnement calviniste. Il obtient son diplôme d’études secondaires en 1901.
Il déménage à Munich pour poursuivre ses études universitaires, ou, le 9 octobre 1902, il épouse Sofia Stempfle.
De 1920 à 1928, il est directeur du quotidien principal de Bavière, le Münchner Neueste Nachrichten, prédécesseur de l’actuel Süddeutsche Zeitung.
Depuis 1923, après la tentative de coup d’État d’Adolf Hitler, Gerlich remarque la sympathie grandissante dans l’opinion pour le parti nazi. Il devient ainsi l’un des principaux opposants au parti national-socialiste et à Hitler.
En 1927, il rencontre la mystique catholique, stigmatisée, Teresa Neumann. Ayant eu l’intention, au début, de démasquer la « duperie » des stigmates que présente Teresa, Gerlich embrasse au contraire la foi catholique. En 1929, il publie ses expériences et le résultat de ses études critiques sur Teresa.
En 1930, Fritz Gerlich fonde le périodique Der Gerade Weg dont il fait, sur un ton polémique un outil de lutte contre le nazisme et le communisme.
Un certain gendarme, anti-nazi également, Joseph Ratzinger père, lisait cette publication, avec les risques que cela représentait: c’est son fils Georg Ratzinger qui en a témoigné dans son livre « Mon frère le Pape ».
Son opposition à l’idéologie du national-socialisme est claire. Dans l’édition du 31 juillet 1932, il écrit : « Voici ce que signifie le national-socialisme : le mensonge, la haine, le meurtre et une misère sans limites ».
Fritz Gerlich est arrêté dans les bureaux de sa rédaction le 9 mars 1933 et il est emprisonné au camp de concentration de Dachau.
Après 15 mois de tortures, il y est assassiné lors de la nuit des Longs Couteaux, le 30 juin 1934.
Il fait partie des Allemands qui, à l’instar des jeunes résistants de la «Rose blanche», du colonel Claus Schenk von Stauffenberg, du pasteur Dietrich Bonhöffer, du bienheureux évêque Clemens August von Galen et d’autres bienheureux qui l’ont payé de leur vie, se sont publiquement opposés à la barbarie nazie.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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