La phase diocésaine du procès de béatification de Piotr Skarga (1536-1612), jésuite polonais, prédicateur, hagiographe, polémiste et figure de pointe de la Contre-Réforme dans la confédération polonaise-lituanienne, s’est conclue le 21 juin 2016.
Une session solennelle de la commission pour la béatification s’est tenue dans l’église des Saints Pierre et Paul de Cracovie, en Pologne, indique « Gesuiti nel Mondo » ce mardi 5 juillet.
Le cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie, et le père Jakub Kolacz, S.J., provincial de la province de Pologne méridionale de la Compagnie de Jésus ont participé à cette session.
Les documents seront expédiés sous scellés à la Congrégation romaine pour les causes des saints, c’est alors que le procès de béatification de Piotr Skarga passera à la phase successive quand le Vatican recevra les documents de la phase diocésaine.
Le père Andrzej Scaber, délégué de l’évêque dans le procès de la béatification de Piotr Skarga et le père Jacek Poznan, SJ, assistant du notaire pour le Tribunal dans le même procès, ont été interrogés sur le site jésuite polonais Gorka.
Piotr Skarga « était un homme engagé au service de l’Évangile, raconte le père Scaber, un véritable témoin de la foi, et cela s’est exprimé dans les œuvres de miséricorde qu’il a faites. C’est un vrai révolutionnaire dans ce domaine. »
« Il appartenait à la première vague de jésuites, poursuit-il. En tant que jeune prêtre, quand, en 1569, il a rejoint l’Ordre à Rome, il a rencontré personnellement le fondateur des Jésuites et les premiers compagnons de saint Ignace. »
Pour le père Poznan, Piotr Skarga est souvent vu avant tout comme un homme politique. « Nous voulons le regarder plus profondément, du côté spirituel », explique-t-il. « Je souhaite que le processus nous incite à regarder le père Skarga comme un homme profondément religieux, que nous voyions sa vie monastique stricte, que nous soyons fascinés par sa pratique authentique des vertus, surtout de l’amour pour les pauvres. L’un des objectifs du processus de béatification est son « dépouillement » des robes politiques. »
Traduction de Constance Roques (de l’italien) et Marina Droujinina (du polonais)
