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ONU: la "dette écologique" des pays riches envers les pays pauvres

Intervention de Mgr Auza à l’Assemblée générale

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Mgr Bernardito Auza a appelé à une révision de la dette extérieure des pays moins développés, soulignant la « dette écologique » des pays riches envers eux. L’observateur permanent du Saint-Siège intervenait le 21 octobre 2016 à la 71e Session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Prenant la parole sur des questions de politique macroéconomique, le représentant du Saint-Siège a appelé à soutenir les pays en développement, en particulier les moins avancés, afin qu’ils ne soient pas « oubliés » ou « laissés derrière » dans les objectifs de développement durable pour 2030.

Il a souligné la « vulnérabilité » de ces pays, dépendants de l’exportation des produits de base. Mgr Auza a plaidé pour le transfert de technologie en leur faveur, la diversification industrielle, le renforcement des marchés locaux et régionaux dans ces pays, ainsi que l’accès au crédit.

L’archevêque a recommandé « une analyse approfondie des conditions éthiques et juridiques liées au crédit international et au remboursement ». Pour le Saint-Siège, a-t-il ajouté, « maintenir la soutenabilité de la dette dans les pays en développement » est d’une « importance vitale ».

Ainsi dans les processus de restructuration de la dette, Mgr Auza a appelé la communauté internationale à assurer « que le financement extérieur des gouvernements ne devienne pas un poids insupportable pour les populations des pays ou un obstacle à des projets de développement ».

Les discussions sur la dette extérieure des pays pauvres doivent aussi prendre en compte la « dette écologique » des pays riches envers eux, a poursuivi le représentant du Saint-Siège. Et de souligner « l’impact écologique négatif de l’industrialisation des économies riches sur les pays sous-développés », causant « des déséquilibres commerciaux, des effets sur l’environnement, et l’utilisation disproportionnée de ressources naturelles ».

« Nous devons tous fournir le soutien nécessaire pour un environnement plus sain », a conclu Mgr Auza en demandant plus d’engagement « pour notre maison commune ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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