Mère Suzanne Aubert, compassion.org.nz

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Mère Suzanne Aubert, une religieuse française vers la béatification

Annoncer l’Evangile aux antipodes, par Mgr Riocreux

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La cause de béatification de Mère Marie-Joseph Suzanne Aubert (1835-1926), une religieuse française originaire de la Loire et missionnaire pendant plus de soixante ans aux « antipodes », en Océanie, vient de franchir une nouvelle étape : elle pourrait être béatifiée si un miracle dû à son intercession était reconnu.
En effet le pape François vient d’approuver, jeudi, 1er décembre 2016, un décret attestant que la fondatrice des Sœurs de Notre Dame de la Compassion – Sisters of Compassion – a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon héroïque.
Religieuse, fondatrice des sœurs de la Compassion, missionnaire en Océanie pendant soixante-six ans, Mère – « Mother » – Aubert est considérée comme une « Mère Teresa » de Nouvelle-Zélande.
Née le 19 juin 1835 à Saint-Symphorien-de-Laye, Loire (France), elle est décédée le 1er octobre 1926 à Wellington (Nouvelle Zélande). Le pape Benoît XV qui l’a rencontrée à plusieurs reprises voyait en elle une « petite sœur du Curé d’Ars ».
Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Basse-Terre (Guadeloupe) brosse son portrait spirituel dans cette notice biographique publiée par la Conférence des évêques de France.
AB
Annoncer l’Évangile aux antipodes
Missionnaire en Océanie pendant soixante-six ans, cette religieuse lyonnaise, fondatrice des sœurs de la Compassion, est la « Mère Teresa » de Nouvelle-Zélande.
Mother Suzanne Aubert est une figure de l’Église en Nouvelle-Zélande, mais aussi de l’histoire de ce pays. Son souvenir reste vivant au sein de la petite congrégation qu’elle a fondée comme dans le village maori de Jérusalem, dans la vallée de Whanganui, et dans la capitale du pays, Wellington.
Or, la France avait totalement oublié cette fille du diocèse de Lyon, femme géniale et déterminée, religieuse ayant consacré sa vie aux Maoris. Les JMJ de Paris, il y a dix ans, ont permis de raviver les liens entre la ville missionnaire et ce pays des antipodes. Lors d’une mémorable célébration dans la basilique de Fourvière, le 14 août 1997, les jeunes Néo-Zélandais avaient alors offert à Mgr Jean Balland le remarquable livre écrit par Jessie Munro sur Suzanne Aubert, en ajoutant à l’attention de l’archevêque de Lyon : « Monseigneur, ce livre présente l’histoire d’une fille de votre diocèse, conseillée par le curé d’Ars, partie aux antipodes pour fonder une congrégation de religieuses s’occupant des orphelins et des Maoris. »
De fait, à 25 ans, elle entend l’appel de Mgr Jean-Baptiste Pompallier à partir au loin et elle rejoint l’équipe de prêtres, religieuses et séminaristes constituée pour travailler au développement de l’Église catholique en Nouvelle-Zélande.
Après quelques années à Auckland et à Meanee, où elle accueille les malades de toutes religions tout en découvrant les plantes maories, elle arrive à Hiruharama (nom maori de Jérusalem), petit village qui a été le « berceau de notre institut », comme elle aimait à le dire. Elle y accueille les orphelins puis déplace sa famille religieuse à Wellington.
En 1912, à 76 ans, elle revient en Europe pour faire reconnaître sa petite congrégation. Benoît XV la rencontre à plusieurs reprises en l’appelant « la petite sœur du Curé d’Ars ».
À son retour, elle continue son travail auprès des pauvres. À sa mort, elle est saluée unanimement par des dizaines de milliers de Néo-Zélandais de toutes religions.
Mgr John Dew, l’actuel archevêque de la capitale de ce pays, a introduit sa cause de béatification à Rome en 2006.
Lors du premier pèlerinage français en Nouvelle-Zélande, en juillet 2006, le cardinal Philippe Barbarin et une trentaine de chrétiens de France ont pu découvrir l’œuvre de cette Lyonnaise et ont été impressionnés par la trace qu’elle a laissée dans ce pays.

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Rédaction

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