Le père Federico Lombardi a confirmé, le 4 juillet 2016, que la nomination d’un administrateur apostolique pour le sanctuaire de Medjugorje, en Bosnie Herzégovine, était « à l’étude ». Une décision qui ferait suite aux conclusions de l’enquête demandée par le Vatican sur les phénomènes d’apparitions mariales présumées en ce lieu.
Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a précisé cependant que l’on était encore au stade de « l’hypothèse » et qu’il n’y avait « encore aucune décision à ce sujet ». « Il est donc prématuré d’en parler comme d’une orientation déjà prise ou comme d’une décision imminente », a ajouté le ‘porte-parole’ du Vatican.
L’administrateur apostolique gouvernerait le sanctuaire marial de Medjugorje en se référant directement au Saint-Siège. En 2010, le pape Benoît XVI avait créé une Commission d’enquête internationale, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi. La responsabilité de statuer sur ces apparitions présumées qui auraient commencé en 1981, passait ainsi de la juridiction de l’évêque local à celle de la congrégation romaine.
Il y a un an, en juin 2015, le pape François a annoncé lui-même, lors d’une conférence de presse de retour de Sarajevo, que les conclusions de l’enquête lui avaient été récemment remises.
Rappelons que selon une lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi – signée par Mgr Tarcisio Bertone, alors secrétaire du dicastère – à Mgr Gilbert Aubry (Saint-Denis de La Réunion) du 26 mai 1998 – , « en ce qui concerne les pèlerinages à Medjugorje qui se déroulent de manière privée, cette Congrégation retient qu’ils sont permis à condition qu’ils ne soient pas considérés comme une authentification d’événements en cours et qui demandent encore un examen par l’Église ». Les pèlerinages « officiels » ne sont pas permis, cependant il est recommandé aux pasteurs d’assurer l’accompagnement spirituel des pèlerins.
Medjugorje (Bosnie Herzégovine), église Saint-Jacques © Wikimedia commons/Mariusz Musiał
Medjugorje: la nomination d’un administrateur apostolique à l’étude
Mais pas de décision imminente, précise le père Lombardi