Le discours du pape devant les autorités politiques de Madagascar (le 7 septembre 2019) « est l’un des discours qui synthétisent le mieux le message de la Doctrine sociale de l’Église enrichie par les documents du magistère du pape François », affirme Andrea Tornielli, directeur de la direction éditoriale du Dicastère pour la communication, dans son article publié dans Vatican News en italien du samedi 7 septembre.
Au cours de son intervention, explique Tornielli, le pape « a tout d’abord rappelé la responsabilité de la politique, qui a pour mission de servir et protéger ses concitoyens, ‘en particulier les plus vulnérables’ et les plus pauvres, en encourageant un développement digne et juste, c’est-à-dire ‘intégral’ et pas seulement économique ».
« Il a invité à combattre la corruption et la spéculation », poursuit Tornielli : le pape « a ensuite rappelé la beauté et la richesse des ressources naturelles de la plus grande île du continent africain, menacée par le braconnage et par la déforestation ». « Il a répété, note le directeur, que la crise de l’environnement et la crise sociale sont intrinsèquement liées, ou plutôt sont une seule et même crise complexe, précisément comme l’enseigne l’encyclique Laudato si’. »
Enfin, écrit Tornielli, « le pape a consacré un passage important à la mondialisation ». Il a expliqué « que, dans des pays comme Madagascar, l’aide au développement fournie par les organisations internationales, ‘enterre et supprime le patrimoine de tous les peuples’, … finisse par homogénéiser les spécificités, les valeurs, les styles de vie et les cultures ».
« Il faut en revanche des processus respectueux des priorités et des styles de vie d’origine des peuples, conclut Tornielli citant l’idée du pape, faisant en sorte que ce soit le peuple lui-même qui devienne l’artisan de son propre destin. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
