« Le peuple malgache sent que le pape François est particulièrement proche de lui, même les non-catholiques, en raison de sa proximité envers les pauvres, qu’il exprime continuellement dans son magistère comme par son style. »
C’est ce qu’a dit Mgr Paolo Gualtieri, nonce à Antananarivo, capitale de Madagascar, dans une interview à Vatican News en italien le 2 septembre 2019. Le pape visitera Madagascar les 7 et 8 septembre 2019 au cours de son 31e voyage apostolique. Il se rendra également au Mozambique et à l’île Maurice.
« La devise proposée par la Conférence des évêques de Madagascar – ‘le pape François ‘semeur de paix et d’espérance’, explique le nonce, exprime de manière synthétique ce qu’est la réalité ecclésiale, politique et sociale de la Grande Île. » Madagascar, précise-t-il, est « un pays de grandes potentialités et dont la population est en grande partie constituée de jeunes ». « Sur environ 24 millions d’habitants, 53 % ont moins de 20 ans. Le soir du 7 septembre, le pape présidera la veillée avec les jeunes », ajoute le nonce.
Un autre événement attendu est la visite du pape à Akamasoa – « Village de l’amitié » – géré par le p. Pedro Opeka, et fondé en 1989 « pour aider les pauvres d’Antananarivo qui vivaient dans une décharge et dans les rues de la capitale », explique Mgr Gualtieri. Ce village accueille environ 23 mille familles et 8 000 enfants pauvres. « Il a des écoles, des dispensaires et il propose des emplois. 14 000 enfants sont inscrits à l’école. »
« Le p. Pedro, poursuit-il, répète continuellement que la dignité de la personne est fortement liée à trois choses : un toit, un travail et une éducation basée sur la prière et sur la discipline. Akamasoa représente un véritable bijou de la charité de l’Église à Madagascar. »
La visite du pape à Akamasoa le dimanche 8 septembre et « la prière avec les travailleurs de la carrière de pierre, poursuit le nonce, représentent un grand remerciement au Seigneur qui a inspiré et suscité cette grande œuvre d’amour et de charité de l’Église ».
Le pape François, souligne le nonce, est attendu « dans tout le pays ». Il « est attendu par tous, pas seulement par les catholiques », mais aussi par « les autres Églises et communautés chrétiennes (anglicans, évangéliques et calvinistes) » et aussi par les communautés musulmanes. « Des communautés musulmanes, raconte le nonce, ont manifesté le désir de le saluer et en effet, il les saluera aussi. Bien plus, beaucoup de musulmans nous aident aux préparatifs. »
En parlant du rôle de l’Église catholique à Madagascar, Mgr Gualtieri souligne qu’elle « jouit d’un grand respect, d’estime et d’une autorité morale, même de la part des non catholiques ». « Cela vient aussi du fait qu’elle est très engagée socialement, explique-t-il : en particulier dans le secteur de l’éducation (une grande partie des écoles du pays sont gérées par des congrégations religieuses, surtout féminines) et dans le secteur de la santé (avec des cliniques, des hôpitaux, des dispensaires, des centres pour les personnes handicapées, des léproseries, disséminés dans tout le pays … et même dans les zones très difficiles à atteindre en raison de l’absence de routes) ». L’Église « est aussi très engagée dans le secteur caritatif (elle gère des orphelinats, des cantines gratuites pour les pauvres, etc.) ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
Stade Mahamasina, Antananarivo, Madagascar © Wikimedia Commons / Bernard Gagnon
Madagascar : le pape est « particulièrement proche » du peuple
Le 7 septembre, il présidera la veillée avec les jeunes